Le président de la fédération algérienne de judo Messaoud Mati a fait savoir hier que les sélections nationales viseront les titres africains lors des championnats d'Afrique prévus en juin 2014 au Tchad, ajoutant que les athlètes travaillent d'arrache pied pour réaliser les meilleurs résultats au niveau continental et gagner des points dans le ranking mondial qualificatif aux jeux Olympiques de 2016 prévus à Rio de Janeiro (Brésil). « A notre niveau, nous assurons à nos athlètes la meilleure des prises en charge. Nos sélections nationales (filles et garçons) sont en regroupement à Paris depuis le grand chelem. C'est une phase préparatoire qui nous sera bénéfique sur tous les plans. Dix athlètes (6 garçons et 4 filles) sont sur place. Nos judokas ont l'occasion de se frotter à des sommités en judo, vu qu'il s'agit d'un stage international organisé chaque année par la fédération française », a-t-il déclaré. Revenant sur les résultats médiocres des Algériens durant le grand chelem de Paris, le responsable de l'instance fédérale n'a pas été surpris. « Le grand chelem est un challenge qui regroupe des champions du monde et même olympiques. Le niveau était très élevé. Je ne m'attendais pas au miracle. Notre judo a connu un rajeunissement et la mise en place de nouveaux staffs techniques. Il faut de la patience pour cueillir les fruits de cette nouvelle stratégie », dit-il. Interrogé sur le ranking mondial des qualifications aux jeux Olympiques de 2016, Mati a souligné que les points seront comptables à partir du mois de mai prochain. « Le système de qualification n'a pas connu de changement. Le parcours des qualifications s'étalera sur deux années. Il faudra bien gérer la forme de nos athlètes et éviter les blessures », dira-t-il. Suite au départ à la retraite des médaillés olympiques à Pékin en 2008, en l'occurrence Soraya Haddad et Amar Benikhlef, certains spécialistes sont pessimistes quant à une qualification massive de nos athlètes à Rio 2016. Mais, Mati reste optimiste, évitant toutefois de donner un pronostic. « Nous sélectionnons à chaque fois les meilleurs dans chaque catégorie. Nous avons au total huit athlètes dont 3 filles capables de composter leur billet pour la compétition olympique. Perdre Haddad et Benikhlef a été un coup dur pour notre judo. Mais, leur présence dans les staffs techniques sera une source de motivation pour les athlètes » pense-t-il. Techniquement, le judo est devenu selon Mati plus difficile à pratiquer avec les nouvelles modifications techniques apportées par la fédération internationale. « La FIJ a mis en place de nouvelles règles concernant les pénalités et les attaques. On veut un judo riche en spectacle et en attaques. Cependant, on aurait dû penser à l'adaptation qui demande beaucoup de temps », conclut-il. Adel K.