Lors de son discours, M. Sellal a réitéré le contenu du message du président de la République, rendu public, mardi dernier, sur la nécessité de respecter les institutions constitutionnelles, d'éviter les comportements négatifs et toute atteinte aux institutions à l'approche du scrutin présidentiel prévu en avril prochain. « Oui, nous nous dirigeons vers l'élection présidentielle mais il n'est pas question de toucher aux acquis de l'Algérie, que nous allons œuvrer à renforcer et à soutenir. Franchir les lignes rouges est strictement interdit, car c'est l'avenir de l'Algérie qui est mis en jeu », a ajouté M. Sellal. « Il n'est pas question aussi de laisser la fitna s'imposer dans nos rangs. On peut être différent au plan politique, mais on n'acceptera jamais de revenir en arrière. Il est également inadmissible de revivre ce que nous avons vécu dans un passé récent », a-t-il précisé, affirmant « la ferme volonté du gouvernement et du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de construire une Algérie forte et prospère ». « Qu'on le veuille ou non, nous sommes sur la bonne voie », a-t-il lancé. M. Sellal enchaîne en évoquant les principales actions du prochain programme quinquennal du président de la République. « Les efforts de l'Etat vont se poursuivre pour éradiquer les crises du logement et de l'emploi. Nous allons œuvrer à réduire la dépendance aux hydrocarbures en créant un tissu productif et industriel et des postes d'emploi au profit des jeunes diplômés universitaires. L'Algérie compte 1,4 million d'étudiants qui sont le trésor et l'avenir du pays », a-t-il estimé. Au plan de la gouvernance, M. Sellal a promis l'amélioration du service public, la lutte contre la bureaucratie et l'« approfondissement » de la réforme de la justice à travers la consolidation de la liberté d'expression à travers le soutien à la presse, publique et privée. « C'est un grand chantier à la hauteur des aspirations et des ambitions du peuple algérien, et nous serons très honorés de le concrétiser », soutient M. Sellal. Pas de retour en arrière Le Premier ministre a évoqué les vertus de la stabilité et de la sérénité que connaît l'Algérie, ces 15 dernières années. « Pas de retour en arrière. Nous avons tourné définitivement la page de la fitna grâce aux Algériens et à la politique de réconciliation nationale du chef de l'Etat. Maintenant, nous nous dirigeons vers le développement », a-t-il insisté. « Nous ne pouvons pas bannir toutes les difficultés, mais nous sommes tenus de préserver l'unité nationale et le sens du patriotisme », a-t-il ajouté. « Celui qui fait la promotion de ce qu'on appelle le printemps arabe, je lui réponds que les jours de l'Algérie seront un printemps d'amour, de sécurité, de stabilité, de savoir, de connaissance, de construction, de prospérité, de justice et d'égalité. C'est ça l'Algérie », a lancé M. Sellal. « Nous sommes déterminés à poursuivre les efforts pour améliorer les conditions de vie en Algérie et il est très difficile de ne pas reconnaître les grandes réalisations enregistrées ces dernières 15 années », a-t-il conclu. Le Premier ministre a, par ailleurs, souligné que la société civile « est conviée à jouer son rôle pour contribuer à la prise en charge des attentes des citoyens, car elle représente le lien entre ces derniers et les pouvoirs publics », l'appelant, dans ce cadre, à « mieux s'organiser pour ce faire ». Il a appelé, à ce propos, les représentants du mouvement associatif à s'impliquer dans les actions caritatives, considérant que le ministère de la Solidarité nationale « n'est pas en mesure de prendre en charge seul, les attentes et préoccupations des citoyens ». Le Premier ministre a également appelé les élus des Assemblées populaires communales à informer le mouvement associatif sur les questions relatives à la gestion des collectivités locales.