Ambitions. En rouge et blanc, surtout en chœur et dans une synchronisation instantanée malgré le scepticisme des Chéragois, à l'intersaison. Le cœur aujourd'hui re-bat la chamade et le club, la JSMC, caracole au sommet de la division amateur centre. La cerise sur le gâteau, presque ostentatoire, invite ce « petit Poucet » à afficher l'envie dévoratrice dans une « tenue » de prétendant, quand bien même l'adversaire évolue en championnat professionnel de l'élite et s'écrit en majuscules, le CS Constantine. Le naïf, le club de Chéraga, jouera pour séduire Dame Coupe et réaliser le rêve « chauvin » de ses milliers de supporters. « Notre réel désir, jouer une demi-finale contre l'autre club, le MC Alger, que la majorité des habitants de Chéraga supportent depuis des lustres », avoue un ex-joueur de la JSMC. Le club banlieusard, cher à tous les anciens de ce bourg agricole, qui a connu, dès les années 75-80, une « explosive » extension, n'a pas évolué sportivement. Pis, le club a « enterré » nombre de disciplines qui le « labellisaient », à l'exemple du cyclisme et de la boxe. Aujourd'hui, à Bologhine, la JSMC est en quarts de finale de la Coupe d'Algérie et veut forcer le barrage pour se rapprocher de la finale. Comment, dans ce moment de tous les fantasmes, ne pas penser à ses membres fondateurs (1948) par l'hommage à un homme, « la grande » dynastie des Amari (Aâmi Rabii) et à tous ces grands ex-joueurs, Raïs, Boukhari, El Kolli, Benzerga, Hamou, Cheradi... Ali Bencheïkh et aussi Slimani, aujourd'hui mondialiste, comme le fut en 82 son aîné, le « Rouquin », Salah Assad. Cet après-midi, la JSMC, quel que soit le résultat, aura tout gagné. La pression et le doute seront aux couleurs du CSC.