« Il n'y a pas de minorités en Algérie », a rappelé le Premier ministre. « Ceux qui tiennent ce langage font dans la manipulation et veulent créer la fitna. Les ibadites sont nos frères. Ce sont des musulmans, tout comme les malékites. Pour nous, il n'y a aucune différence entre eux. Et nous n'allons pas permettre aux troubles survenus à Ghardaïa d'être un motif de déstabilisation, car il y va de la sécurité du pays », a précisé M. Sellal. « Il y a un seul peuple et une seule pensée, et c'est la différence des cultures qui fait la force de l'Algérie », a-t-il estimé. Et de lancer : « Ceux qui veulent nous déstabiliser et parlent de printemps arabe doivent savoir que nous n'avons pas peur. Nous avons réussi à regagner notre place sur la scène internationale après les évènements douloureux que nous avons vécus durant les années 1990 où l'Etat était objet de surenchère. » Evoquant l'anniversaire de l'attentat de Tiguentourine, M. Sellal a réitéré son appel aux jeunes de la région. « On veut utiliser et manipuler ces jeunes. Ils doivent revenir à la raison », a-t-il ajouté. « Aidez-nous à rétablir définitivement la sécurité dans la région. Notre pays se situe au Sahel, une région difficile et instable. Si on ne s'unit pas pour régler nos problèmes par le dialogue, nous ne pouvons pas garantir l'avenir de l'Algérie car l'argent lui seul ne suffit pas », a déclaré le chef de l'Exécutif. L'indispensable retour de la sécurité Outre le retour de la sécurité, il est question aussi de « reprendre confiance en nous et et mettre fin au désespoir ». « Nous allons faire notre devoir envers le Sud. Celui qui ne peut pas travailler à Sonatrach peut contracter un crédit dans le cadre de l'Ansej et de l'Angem. Nous allons faire passer le maximum de dossiers. Aidez-nous à vous aider car nous comptons beaucoup sur vous », a indiqué le Premier ministre. Selon lui, Sonatrach déploie de gros efforts pour régler les problèmes qui lui sont soumis dans la région. « De gros investissements sont prévus après les dernières découvertes effectuées à Illizi et à In Amenas. Il est également prévu l'ouverture d'un centre de formation qui permettra d'améliorer l'employabilité des jeunes », a-t-il précisé. « Le président Bouteflika est le premier avocat des enfants du Sud. Il a accorde une attention particulière à cette région car il fait partie de ceux ayant constitué le front du Sud du temps de la Révolution », a-t-il rappelé. Le Premier ministre a promis de régler les problèmes posés par les agences de tourisme à travers l'encouragement de l'investissement et l'octroi de crédits bancaires pour la réalisation d'infrastructures. « La relance du tourisme reste liée à l'aspect sécuritaire. Nous avons assisté à l'effondrement du tourisme dans plusieurs pays en raison de l'insécurité. Il est donc question de rétablir la confiance avec les étrangers », a-t-il souligné. Une enveloppe complémentaire de 30,5 milliards de dinars Le Premier ministre, Abdelmalelk Sellal, a annoncé, hier, une enveloppe complémentaire de 30,5 milliards de dinars en faveur de la wilaya d'Illizi. Ce budget est destiné à poursuivre l'application du programme de développement local et concerne plusieurs secteurs, dont l'habitat et l'urbanisme, les ressources en eau, les travaux publics. Il est question aussi d'améliorer la prise en charge sanitaire à travers la réalisation de trois nouveaux hôpitaux d'une capacité de 120 lits à Illizi, Djanet et Debdeb.