Brahmi Lachemi a annoncé que l'instance n'a reçu aucune plainte officielle de la part des candidats. Dans ce sillage, il a rappelé que la commission ne prend en compte que les « réclamations écrites » des candidats et qu'elle ne peut pas se prononcer sur la base de simples déclarations. Il a fait savoir que pour cette élection présidentielle, la CNSEL est déterminée à mener sa mission dans la « transparence la plus totale » et le « respect strict des lois ». Et pour preuve, il a été procédé à l'amélioration du guide de travail des membres de la commission en l'adoptant aux spécificités de la présidentielle. « Le guide actuel a été conçu pour superviser les élections législatives et locales. Aujourd'hui, le contexte est différent puisqu'il s'agit d'une présidentielle d'où la nécessité de confectionner un guide approprié à ce rendez-vous », a-t-il insisté. Le même responsable a soutenu que la CNSEL est prête à travailler en étroite collaboration avec la commission politique, une fois cette dernière installée, précisant que son instance n'a pas à « s'ingérer » dans les prérogatives du Conseil constitutionnel, seul « habilité » à se prononcer sur les dossiers des candidats. « Notre commission est une instance purement juridique. Son rôle est de superviser le processus électoral et de veiller rigoureusement à la régularité et à la transparence de l'élection », a-t-il ajouté. Brahmi lachemi a rassuré que la CNSEL sera « présente » tout au long du processus et qu'elle est prête à recevoir les plaintes des candidats et autres partis politiques en lice. Evoquant la campagne électorale, dont le lancement est prévu le 23 mars prochain, M. Lachemi a indiqué que la commission fera face à toute forme d'irrégularité, soulignant que les infractions sont clairement définies dans la loi électorale. Pour sa part, Yakoub Moussa, vice-président de la CNSEL, a affirmé que pendant la campagne électorale, la commission veillera à ce que les choses se déroulent dans « les meilleures conditions », sans « infractions » à la loi. En guise d'interdits, il a cité, entre autres, le non-respect des espaces publicitaires réservés à l'emplacement des affiches, l'utilisation des lieux saints pour la campagne, l'usage des biens et des moyens de l'Etat, l'utilisation des langues étrangères et l'atteinte aux symboles de l'Etat. En outre, le jour du scrutin, la CNSEL veillera notamment à la sécurité des bureaux de vote, au classement des bulletins de vote, à la couleur et à leur format et au dépouillement. Le président de la CNSEL, Lachemi, a par ailleurs, qualifié d'étape « décisive » le prochain scrutin qui aura, sans doute, à « consacrer l'Etat de droit ». Pour lui, la mission de superviser des élections est une « lourde responsabilité » qu'on doit « assumer pleinement ». C'est pourquoi, il a exhorté les magistrats à faire preuve de « neutralité », de « crédibilité », et surtout d'être « fidèles aux principes et aux fondamentaux de la justice ». Notons, enfin, que Brahmi Lachemi a annoncé que les membres des commissions sectorielles à l'étranger (Paris, Marseille, Tunisie et Washington) ont quitté le pays, aujourd'hui, (hier : ndlr). Chaque commission est composée, a-t-il indiqué, de quatre magistrats. Celles-ci auront les mêmes tâches que celles se trouvant en Algérie, dont le nombre est de 69.