En tournée dans la région depuis dimanche dernier, l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies, Christopher Ross, était mercredi dans les camps de réfugiés qu'il a quittés dans la soirée pour aller en Mauritanie. Lors de sa rencontre avec le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, ce dernier lui a réitéré la disponibilité du Front Polisario « à coopérer avec les efforts déployés par le secrétaire général de l'ONU et de son envoyé personnel pour trouver une solution durable permettant l'autodétermination » de son peuple. Auparavant, M. Ross avait eu deux séances de travail avec la délégation chargée des négociations avec le Maroc. Le chef de la délégation, Khatri Addouh, avait renouvelé, dans un point de presse, l'appel à la communauté internationale et aux Nations Unies « à assumer toutes leurs responsabilités à l'égard du peuple sahraoui ». « La délégation a réitéré à M. Ross sa disposition à coopérer avec l'ONU pour mettre un terme, au plus tôt, à ce conflit entourant une question de décolonisation », dit-il estimant que « la responsabilité de l'ONU est de mettre un terme à cette situation de colonisation du Sahara occidental, sur la base de la légitimité internationale, de la Charte de l'ONU et du respect total du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ». M. Addouh a exprimé à M. Ross l'espoir des Sahraouis « de voir la communauté internationale agir, à la mesure de son souci affiché à l'égard de la cause sahraouie, pour amener le Maroc à coopérer afin de trouver, le plus tôt possible, une solution juste et finale devant permettre au peuple sahraoui d'exprimer librement sa volonté et choisir son avenir ». « La délégation sahraouie aux négociations a attiré l'attention de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU sur la poursuite, par l'occupant marocain, de la violation des droits de l'Homme en territoires occupés, la spoliation des richesses du Sahara occidental et la mise en place du mur de séparation au Sahara occidental », a affirmé le même responsable. L'une de ces violations a été dénoncée mercredi par plus de 40 prisonniers politiques sahraouis qui ont recouru à une grève de la faim, de 48 heures, pour protester contre les dures conditions que leur fait endurer la direction de la prison d'Aït Melloul au Maroc. Dans les camps de réfugiés, on attend à l'occasion de la Journée internationale de la femme, une délégation de 100 parlementaires algériennes des deux Chambres.