Un vibrant hommage sera rendu, vendredi prochain, à Alger, dans le cadre du 3e prime de la 5e édition de l'école Alhane Oua Chabab, au grand maître de la musique andalouse, Cheikh Mohamed El Ghafour. Né en 1930 à Nedroma, Cheikh Mohamed El Ghafour avait été remarqué dès son jeune âge pour sa belle voix, qui lui a ouvert les portes de la célébrité dans son domaine de prédilection, le hawzi en l'occurrence. Après un arrêt durant la guerre de Libération nationale, Hadj El Ghafour reconstitue son orchestre en 1962 juste après l'indépendance et se lança dans l'animation des fêtes de mariage en imprimant un cachet particulier à sa musique, propre à la ville de Nedroma qui se distingue par des noubas moins académiques que celles de Tlemcen. Ses qacidate d'auteurs renommés, à l'instar du cheikh Kaddour Benachour Ezzerhouni, permirent au Cheikh de décrocher une première distinction en 1969 avec son association El Moutribia El mouahidia lors du festival de la musique populaire organisé à Alger. Figure emblématique de la culture algérienne, Hadj El Ghafour demeure une figure respectée dans le monde des arts et de la culture. Il servira indubitablement de modèle à la génération d'aujourd'hui. Les générations montantes doivent prendre exemple sur cette figure emblématique du monde artistique qui a œuvré dans l'ombre au service de l'art, de la culture et de la patrie faisant preuve d'une grande abnégation. Cheikh El Ghafour est un modèle. Il a su s'ériger en star, adulé par un public passionné. D'autres hommages dédiés à Blaoui Houari et Cheikh Fergani sont également programmés durant cette édition. Par ailleurs, selon certaines indiscrétions, les responsables de cette école comptent inviter la star libanaise Pascale Maachalani pour se produire les 13 et 15 mars aux côtés des candidats. Ce n'est pas tout. On apprend aussi qu'elle a enregistré un single en arabe algérien intitulé Nabghik (Je t'aime), du réalisateur Fadi Haddad.
