Depuis l'engagement de la réforme du code communal, les conversations entre Algérois vont bon train, chacun y plaçant plus ou moins d'espoirs, encore que nombreux à rester dubitatifs, les deux parties voulant, toutefois, y voir des dispositions politiques tout à fait nouvelles et venant à démontrer à l'évidence de rétablir, voire établir, l'ordre et l'autorité de l'Etat tenant compte, toutefois, des services dus aux citoyens. A ce propos, d'en être à constater que le mécontentement affiché et les violentes réactions de citoyens, électeurs ou pas, vis-à-vis de leurs élus locaux et régionaux, devaient forcément amener à une réaction de l'autorité gouvernementale, cependant que ne doivent pas être ignorées les défaillances du personnel administratif et technique de tout niveau et relevant de la Fonction publique. Car partant de la réforme du code communal, telle que quelque peu en vigueur, les Algérois particulièrement de se dire en leur tréfond qu'il ne s'agit pas là d'une affaire aussi simple que d'aucuns viendraient à y croire s'agissant de passer du désordre à un ordre totalement nouveau. Et plus loin que la polémique politique faisant s'agiter les différents partis siégeant au niveau des différentes APC de la capitale pour exemple, les citoyens d'Alger de se dire que, hors les élus encore en place, il est un mal plus profond et gangrénant les services publics municipaux sous de multiples et terribles aspects. De fait, mise à mal depuis longtemps, l'administration tant à l'échelle centrale que locale nécessite une totale réorganisation technique devant l'amener à plus de performance aux yeux des citoyens. Et selon toutes apparences ainsi que venant à découler de ladite réforme du code communal, cette réhabilitation de l'administration municipale semblerait bien être une préoccupation majeure, d'autant que d'un point de vue politique sensibilisateur, elle viendrait à s'inscrire comme un prolongement du plan de relance 2010-2014 avec ce que celui-ci implique d'appuis décentralisés et dynamiques. Partant, ne s'agirait-il pas plutôt de parler, ici, de signes annonciateurs d'une réforme administrative générale aussi nécessaire qu'inéluctable et qui viendrait en appui au programme de développement économique et social, tel que décidé par le chef de l'Etat à travers le programme et les plans de relance mis en action depuis 2005 ? Oui, un pari national est également engagé à travers cette réforme du code communal en ce sens que d'un point de vue politique, économique et administratif, il s'agit de parvenir à un redressement général positif et ne laissant plus des pans de l'Algérie à la traîne, ainsi que démontré par le retard de la capitale dans tous les domaines d'activité, d'organisation et d'environnement face à la perpétuelle évolution positive qu'elle aurait dû connaître depuis la mise en place des premières APC en 1967, encore plus en 1973 avec le premier plan quadriennal. Remaniement ou redéfinition de ce code régissant les communes, l'action ainsi engagée suscite autant d'interrogations que d'attente très sensible aussi bien au niveau des élus, du corps administratif local et régional que de l'ensemble des citoyens, signes ne pouvant tromper et venant à démontrer sous différents aspects qu'il y avait nécessité d'un profond changement dans la gestion politique et administrative de proximité. Et ce n'est pas peu faire que décider et exécuter un tel changement dans le mode de gestion communale ! Vérité de terrain obligeant de comprendre que dans un Alger surpeuplé, des centaines de milliers de citoyens attendront le miracle de cette réforme par une facilitation pour l'obtention des pièces d'état-civil, un meilleur accueil auprès des services sollicités, une rapide prise en charge de leurs dossiers respectifs, outre les études et interventions en termes de gestion du cadre urbain sur fond d'analyses économiques et sociales en relation avec la situation des familles, notamment en matière d'habitat. A ce point de l'approche, de dire que M. Ould Kablia, ancien ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a mis le doigt sur une plaie très sensible au niveau populaire et par-delà, toutes les levées de boucliers et contestations partisanes. Car, plus loin que la controverse politique suscitée par cette réforme, de prendre plutôt en compte la réaction citoyenne à travers un sondage venant à mettre en évidence l'opinion des Algériens en ce qui a trait au fonctionnement des services communaux, des daïras et des wilayas, parlant, là, d'efficacité de la part de services publics de proximité.