La musique algérienne a marqué avec force l'ultime soirée des deuxièmes journées nationales de musique universelle organisées à Batna du 15 au 19 mars. Un orchestre formé de professeurs et d'étudiants des instituts régionaux et de l'Institut supérieur de formation musicale, dirigé par les maestros Rachid Saouli (Alger) et Hanafi Meliani (Batna) a gratifié, mercredi soir, le public de morceaux raffinés puisés du patrimoine musical national, intitulés « Ksour El-Djazaïr », « Lamouni li gharou menni » et « Arsam Ouahrane » de Blaoui El Houari. De son côté, le chanteur batnéen Youcef Boukhentache, qui n'a rien perdu de son talent malgré une longue « éclipse », a interprété avec brio un medley de chansons andalouses. La maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa a accueilli le concert de clôture de cette manifestation, dont les premières soirées avaient été organisées au théâtre régional de Batna. Des ateliers de formation aux différents instruments musicaux et des conférences ont été organisés en marge de ces journées, au siège de l'institut régional de formation musicale (IRFM) de la capitale des Aurès. Cette manifestation est « un espace de rencontre entre étudiants et enseignants de musique classique » et « une occasion pour œuvrer à consolider la formation musicale en Algérie et développer la musique nationale sous ses multiples expressions locales », a indiqué Mokhtar Doulache, de l'Institut supérieur de formation musicale d'Alger. Ce spécialiste a également estimé que la valorisation des musiques du terroir constitue un « moyen idéal de faire avancer la recherche musicale et archiver la musique populaire ». De son côté, le directeur de wilaya de la culture, Abdallah Bouguendoura, a indiqué, en marge de la cérémonie de clôture, qu'un dossier a été transmis au ministère de la Culture en vue d'officialiser cette manifestation musicale. Cette seconde édition des journées nationales de musique universelle a été marquée par une forte assistance du public. La soirée inaugurale s'était déroulée en présence de l'ambassadeur britannique en Algérie, Martin Robert, et du wali de Batna, Hocine Mazouz.
