M. Abdelaziz Ziari a estimé que la question de la révision de la Constitution fait l'objet de réflexion et émane d'une demande de la classe politique dont le parti FLN pour que ce texte fondamental qui a été adopté dans des conditions «morales et politiques» particulières fasse l'objet d'une nouvelle révision. Le président de l'APN pense que cette exigence est tout à fait normale puisqu'il y a des pays qui ont fait «plus de vingt-sept révisions de leur Constitution». L'initiative de révision relève toutefois de l'opportunité du président de la République qui peut engager ce processus. La révision en question ne touchera pas cependant au principe du bicaméralisme, (les deux Chambres), qui a, il est vrai, un moment donné «fait l'objet de discussions» quant à sa suppression. Ce dispositif a gagné sa place dans notre architecture institutionnelle puisque, dira Ziari, «il fait désormais partie du dispositif constitutionnel et politique». Le président de l'APN profite de cette parenthèse pour livrer le point de vue du FLN sur les améliorations que l'on peut apporter au mode électoral sans remettre en cause le système dit de la proportionnelle qui assure «une représentation large à toutes les formations politiques», petites et grandes, en ayant cependant l'inconvénient, regrette-t-il, de «disperser les voix». Le FLN voudrait par exemple «renforcer le poids du parti le plus représentatif» dans le décompte des suffrages. Quant aux conséquences du système éléctoral actuel sur les assemblées locales (APC), il est «pervers» car source d'instabilité de l'Exécutif, pense M. Ziari. Il sera plus indiqué, propose-t-il, que l'on aille vers un système qui renforce la stabilité des exécutifs malmenés aujourd'hui par la pratique des retraits de confiance.