Cette rencontre a drainé des savants, des oulémas, des chercheurs malékites et ibadites, des cheïkhs de zaouia, des professeurs d'université et de jeunes imams, de toutes les régions du pays, dont certaines du sud du pays (Ghardaïa, Tamanrasset, Ouargla). Cette rencontre s'est essentiellement axée sur le rôle de la mosquée et son importance en tant qu'institution de rayonnement, appelée à participer à la culture de la citoyenneté, la promotion sociale, notamment en milieu de jeunes. L'objectif, selon les organisateurs de l'évènement, est d'échanger des idées sur le rôle de la mosquée et de tracer un programme d'action continue, régulier et complémentaire pour faire de cet espace, une plateforme d'activités religieuses, scientifiques, culturelles et sociales. Le message ne peut être autre que celui qui allie les nouveautés aux plans national, international en collaboration avec les institutions de l'Etat et la société civile. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, qui a inauguré les travaux de cette journée, a insisté sur le rôle des imams qui « ne doit pas être réduit aux prêches, car l'adoration de Dieu et la dévotion sont dans la nature des musulmans ». A propos de la fitna à Ghardaïa, il assure que les malékites, les ibadites et autres personnes pratiquant d'autres religions, il y en a partout en Algérie. Il a assuré que les personnes ayant créé la fitna à Ghardaïa sont étrangères à la ville. C'est justement là qu'intervient le rôle de la mosquée et celui de l'imam pour désamorcer la crise qui secoue la région. « Nos différences doivent être une richesse et non une source de problème, comme la marginalisation et le non-respect de l'autre », a-t-il fait remarquer. Les recommandations lues à la clôture des travaux de cette journée ont porté essentiellement sur la nécessité d'octroyer à la mosquée un rôle plus large au service de la religion et de la patrie. Les jeunes doivent bénéficier d'une attention particulière puisqu'ils sont les premières cibles des événements de Ghardaïa. Des études et des recherches doivent être faites sur les mosquées et des caravanes de sensibilisation sillonneront le pays pour renforcer l'unité et la cohésion sociale entre les Algériens. Aussi, la mosquée doit faire des efforts pour organiser des expositions de livres, des activités sur l'environnement, les fléaux sociaux (drogue...) et des conférences scientifiques pour s'ouvrir davantage sur les problèmes que vit la société. Pour le ministre des Affaires religieuses, « le feu qui brûle dans cette région ne vise pas seulement une wilaya mais tout le peuple algérien qui se doit de préserver sa patrie, sa religion, l'Etat et la nation, et la mosquée participe à la construction de la citoyenneté ». Rabéa F. 28.000 Algériens effectueront le hadj « Cette année, 28.800 Algériens se rendront aux Lieux-Saints de l'Islam après un tirage au sort qui sera effectué après le vote », a annoncé le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs en marge de la journée d'étude sur le message spirituel et social de la mosquée.