Les opérations de contrôle par échantillonnage devront prochainement se renforcer avec la mise en service des nouveaux laboratoires, a-t-on appris, hier, auprès du Centre algérien de contrôle de la qualité et de l'emballage (CACQE) qui a affirmé que 24% des échantillons analysés en 2013 étaient non conformes aux normes. En 2013, le nombre total des échantillons analysés par les laboratoires du CACQE dans le cadre de la répression des fraudes s'élevait à 14.336, donnant lieu à 3.438 cas de non-conformité, soit 24%, a précisé le centre. « Les échantillons analysés sont prélevés par les agents de contrôle au niveau des frontières ou à l'intérieur du marché national. Il s'agit de produits suspectés d'être douteux pouvant nuire à la santé du consommateur », a expliqué, à l'APS, un responsable du CACQE. Les taux de non-conformité les plus élevés enregistrés durant cette période concernent essentiellement les denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, les viandes et les produits à base de viande, les eaux et les boissons, les conserves ainsi que les gâteaux. Les cas de non-conformité sont attribués généralement à la négligence et au non-respect des règles d'hygiène, la mauvaise conservation ou encore aux mauvaises conditions de stockage de la matière première. Concernant les produits industriels, les opérations de contrôle se sont limitées aux appareils électroménagers. Parmi les 109 échantillons acheminés vers les laboratoires du CACQE, 77,06% d'appareils étaient non conformes. Créé sous tutelle du ministère du Commerce, le CACQE est un organisme à vocation scientifique et technique dont la mission principale est de gérer le réseau de la répression des fraudes. A travers ses vingt laboratoires, il met à la disposition des services extérieurs chargés de la qualité, une capacité importante en matière de contrôle analytique afin de renforcer la promotion de la qualité. Pour le CACQE, les capacités de ses opérations de contrôle devraient être renforcées avec l'entrée en service des 28 nouveaux laboratoires de contrôle et le laboratoire national d'essais en 2015. En effet, selon le ministère du Commerce, 12 laboratoires de contrôle de la qualité et de la répression de la fraude seront réceptionnés en 2014 au niveau national. « Ces laboratoires, qui s'ajouteront aux 20 opérationnels, couvriront en 2015 l'ensemble des wilayas. L'objectif étant de réaliser un laboratoire par wilaya », avait souligné le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Selon lui, il s'agit d'outils efficaces de contrôle de proximité qui permettent de disposer rapidement des résultats d'analyses. Une enveloppe de 1,28 milliard de dinars est consacrée à l'équipement de ces laboratoires et au renouvellement des équipements scientifiques des laboratoires déjà existants. Les capacités de contrôle des produits industriels seront renforcées fin 2015 avec l'entrée en service du premier laboratoire national d'essais. Le coût global de ce projet s'élève à 1,4 milliard de dinars.