Bejaïa s'est souvenue d'un des siens, Saïd Mekbel, journaliste assassiné par des terroristes durant la décennie noire. C'est pour rendre hommage à cette figure emblématique de la lutte pour la démocratie et la liberté d'expression qu'à été inaugurée, hier, par le wali de Bejaïa, Hamou Ahmed Touhamin et le P/APW, Mohamed Bettache, en présence d'une forte assistance, une stèle commémorative représentée par un buste souriant du défunt surmontant une plaque sur laquelle est gravée sa dernière chronique avec sa traduction en tamazight. L'œuvre, qui trône au milieu d'une placette circulaire, a été réalisée par l'artiste Chabbi Mokrane. La voûte en arrière plan porte sur ses murs de belles fresques où se détache le portrait souriant de Saïd Mekbel. Pour la circonstance, la fanfare de la ville a été mobilisée, une chorale a entonné un chant patriotique et des jeunes sportifs ont exécuté des démonstrations d'arts martiaux. Quelques journalistes ont toutefois exprimé leur désaccord sur le timing de cette inauguration, estimant qu'elle était utilisée à des fins électoralistes d'autant qu'elle se faisait en l'absence de la famille du défunt. Le wali de Bejaïa réfuta toute manipulation de cet évènement, rappelant que ce jour était celui de Youm El Ilm, précisant que tout a été fait pour inviter la famille de Mekbel à cette cérémonie, mais que celle-ci était à l'étranger.