Parmi les infrastructures en projet figurent, selon le directeur de la santé, un hôpital 240 lits à Adrar, un centre anti-cancer, un hôpital de 120 lits de psychiatrie ainsi qu'un hôpital gériatrique (120 lits). La réception de ces infrastructures est prévue cette année, alors que d'autres seront livrées l'an prochain. Cependant et dans le cadre d'offrir une santé pour tous, à travers cette wilaya qui s'étend sur superficie estimée à 427 968 km2 soit 17,98 % du territoire national, d'autres établissements hospitaliers sont en cours de réalisation, selon M. Lalama Abdelhalim. Il s'agit, selon notre interlocuteur, de deux hôpitaux de 60 lits à Aoulef et Bordj Badji Mokhtar, d'une maternité urbaine à Timimoune qui a été mise en service le mois dernier, ainsi que quatre polycliniques à Ksar Kadour, Tamest, Timokten et Charouine. « Le taux d'avancement des travaux est appréciable et la réception est prévue durant cette année » a souligné le directeur de la santé, ajoutant que d'autres régions entre autres Timiaouine, Talmine, Metarfa ... ont bénéficié de six maternités rurales. « Ces actions s'inscrivent dans le cadre de la lutte contre la mortalité infantile d'une part, et, d'autre part, afin d'éviter le déplacement périlleux des femmes enceintes. » Recrudescence des maladies infectieuses S'agissant des projets inscrits durant cette année, M. Lalama a indiqué l'extension de l'Institut national supérieur de formation paramédicale et l'acquisition des équipements de stérilisation pour les Etablissement publics de santé de proximité. « Pour l'amélioration de la couverture sanitaire de la wilaya, on prévoit l'acquisition d'un scanner pour l'Etablissement public hospitalier de Reggane, l'acquisition de 20 ambulances pour le transport des malades et de 12 véhicules 4x4 pour les équipes mobiles, ainsi que la réalisation de deux hôpitaux (60 lits) dans les daïra de Zouietkounta et Aougrout, et de deux maternité rurales à Fenoughil et OuledAissa. » Au sujet des maladies infectieuses au Sud, le directeur de la santé a rappelé que celles-ci ont augmenté en 2013 (7.024 cas) alors qu'en 2012, seuls 304 cas ont été enregistrés. Dans cette région, le trachome se trouve en première position avec 6.494 cas au 1er semestre de 2013, suivi de la rougeole (332 cas) et la syphilis (54 cas). « La région connaît aussi d'autres maladies, notamment le paludisme, les leishmanioses cutanées, la méningite... Cependant, les efforts consentis par nos services, malgré l'immensité du territoire, apportent leur fruits, puisqu'en matière de maladie à transmission hydrique, la wilaya n'a enregistré que 9 cas en une année ». Pour les zoonoses, la région d'Adrar, qui compte une population de plus de 452.000 habitants, est confrontée au problème des piqures scorpioniques. Selon le directeur de la santé, quelque 1.800 personnes ont été la cible des scorpions durant le 1er trimestre de l'an dernier. « Depuis 2013 à ce jour, on n'a enregistré aucun décès, par contre, durant l'année 2012, 4 personnes en sont décédées » a-t-il souligné, estimant que grâce au dispositif mis en place, les personnes touchées sont immédiatement prises en charge. Santé scolaire et manque de spécialistes Evoquant la santé scolaire dans cette région, M Lalama a rappelé que le taux de couverture vaccinale au sein du primaire a dépassé les 96% . Par contre, la couverture vaccinale pour le moyen est de l'ordre de 50 % et de 20 % au niveau du secondaire. « Concernant les élèves examinés pour les trois cycles, le taux dépasse les 90% » fera t-il observer, tout en soulignant que dans le but d'améliorer davantage la qualité de la prise en charge, l'implantation de nouvelles unités de dépistage et de suivi s'impose au niveau de la wilaya. Lors de notre entretien, le directeur de la santé de la wilaya d'Adrar n'a pas manqué de signaler certaines difficultés en matière d'équipements, particulièrement l'approvisionnement en réactif pour certains équipements de laboratoire (automates). S'ajoute, selon la même source, le manque de praticiens spécialistes au niveau des hôpitaux de la milaya, malgré l'affectation de nouveaux. M. Lalama Abdelhalim a précisé, dans ce sillage, que son secteur enregistre également un déficit en matière de personnel paramédical, pour la couverture sanitaire des régions éloignées et autres frontalières avec le Mali et la Mauritanie qui enregistre une situation épidémiologique marquée par l'accroissement des pathologies importées des pays voisins, à savoir le paludisme et le Sida. « Ces deux pathologies sont liées aux mouvements des populations et à la transhumance au niveau des régions frontalières » a-t-il noté. Ainsi, le premier responsable de la santé dans cette région annonce la création d'un centre annexe de formation de corps médical au niveau de l'université d'Adrar, ainsi que le développement du système d'information et la concrétisation du projet de la télémédecine. En effet, la couverture sanitaire dans la wilaya d'Adrar est assurée par un médecin spécialiste pour 6.722 habitants, un médecin généraliste pour 1.200 habitants et un pharmacien pour 8.780 habitants. Ce qui loin des normes nationales. Le ministère de la Santé est sollicité pour combler le déficit en matière de médecins et spécialiste.