D'ici la fin du premier semestre 2015, toutes les communes d'Aïn Defla seront intégrées au réseau de l'Algérienne des eaux (ADE), a indiqué, hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors de sa visite d'inspection dans la wilaya. Aïn Defla, de par sa vocation agricole, bénéficie d'un programme spécial de développement d'autant qu'elle regorge d'eau, a déclaré M. Necib lors d'un point de presse en marge de sa visite. Ce projet est « une priorité nationale durant le prochain quinquennat », a-t-il souligné. Il s'agit d'étendre les périmètres d'irrigation des terres agricoles pour en augmenter les rendements et assurer ainsi la sécurité alimentaire du pays. « Actuellement, ce périmètre est de 43.000 ha et l'objectif serait d'atteindre 70.000 ha, car nous avons les moyens en superficies agricoles et en ressources hydriques », a précisé le ministre. Concernant l'alimentation en eau potable de cette wilaya, M. Necib a reconnu que celle-ci reste insuffisante alors qu'elle dispose de ressources hydriques importantes, dont trois nappes au Haut-Chellif, Zekkar et Douig, en plus de cinq grands barrages remplis à 82% et des retenues collinaires. C'est pourquoi le programme d'investissement (370 milliards de centimes) vise des projets structurants, tels que le transfert des eaux à partir du barrage d'Ouled Mellouk jusqu'à Bourached, et 15 autres opérations. En outre, il est prévu d'alimenter certaines communes à partir des eaux de surface. Quand un village empêche le barrage d'Ouled Mellouk de se remplir S'agissant de la problématique du remplissage du barrage d'Ouled Mellouk, M. Necib a signalé que cet ouvrage d'une capacité théorique de 150 millions de mètres cubes n'a jamais pu dépasser les 45 millions de mètres cubes en raison de deux contraintes. La première est la présence du village de Zeddine, qui se trouve à une côte inférieure aux plus hautes eaux (zone inondable). « Il est impératif de le délocaliser », a expliqué le ministre. Dans ce sens, le ministère des Ressources en eau a présenté un projet au gouvernement qui a été accepté. « Nous avons reçu un financement de 5 milliards de dinars. Les études seront entamées bientôt et la réalisation se fera au fur et à mesure », a affirmé M. Necib. La deuxième contrainte est liée aux anciennes mines abandonnées, situées autour du barrage. Pour résoudre ce problème, un appel d'offres international a été lancé et un bureau d'études spécialisé a été retenu pour entamer les travaux d'étanchéisation de ces mines. Le troisième niveau d'intervention est la réhabilitation des équipements électromécaniques et électriques du barrage, y compris deux vannes de vidange, pour l'optimiser. « Dans deux ans, le barrage d'Ouled Mellouk sera débarrassé de toutes ces contraintes », s'est engagé le ministre. Il est à signaler que ce barrage alimente six localités de 250.000 habitants. Autre projet, Aïn Defla « va bénéficier des services d'un sixième barrage de Kef Dhir (Tipasa) en plus de 7 petits barrages et 10 retenues collinaires, pour la période de 2015-2019, pour accompagner le développement agricole. Le ministre a été interpellé sur la disparition des sources d'eau à Miliana. A ce propos, il a promis de se pencher sur ce fait dans le cadre d'un programme de réhabilitation des sources d'eau naturelles. Pour ce faire, des subventions, puisées du fonds de l'eau, seront allouées.