La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a rendu hommage, dans un message de condoléances publié, hier, au « combat » pour le « développement du cinéma » en Algérie mené par le premier directeur et membre fondateur de la Cinémathèque algérienne, Ahmed Hocine, décédé jeudi dernier. La ministre a exprimé sa « profonde tristesse » suite à la disparition d'Ahmed Hocine qui aura, dit-elle, fait de la Cinémathèque algérienne entre 1964 et 1979, « une véritable école de cinéma » et une « destination incontournable » des plus grands noms du 7e art dans le monde. Elle a également salué les « efforts inlassables » que le défunt déployait « au-delà (de ses) missions classiques de conservation et de diffusion des films », non sans rappeler son « combat solitaire » pour confier la gestion des salles de cinéma aux professionnels au lieu de les affecter aux communes. Ahmed Hocine avait participé en 1964 à la création de la Cinémathèque algérienne avec Mohamed Sadek Moussaoui et Jean-Michel Arnold, ancien secrétaire général de la Cinémathèque française. Témoin d'une des périodes les plus riches du cinéma algérien post-indépendance, il dirigera la Cinémathèque jusqu'à 1979 avant de céder la place à son successeur, Boudjemaâ Kareche. Ahmed Hocine a également été directeur en 1994 du Centre algérien de l'art et de l'industrie cinématographiques (dissous en 1998), poste duquel il démissionnera deux années après.