Le coup d'envoi de cette application, concrétisée grâce au partenariat entre l'association Iqraâ et l'opérateur de téléphonie mobile Ooredoo, a été donné hier à l'hôtel Sheraton d'Alger. D'anciens ministres, des cadres des différents départements ministériels et des présidents d'association, activant dans le secteur du savoir et de la promotion de la ressource humaine, ont été conviés. Dans un message lu en son nom par Ramdane Djezaïri, directeur opérationnel des relations publiques et médias, le directeur général d'Ooredoo, Joseph Ged, a rappelé l'engagement de son entreprise dans la lutte contre l'analphabétisme et la démocratisation de l'outil technologique de l'information. « Depuis 2006, notre partenariat avec l'association Iqraâ a permis la réalisation d'une école à El Khroub (Constantine) en 2009 et d'un centre d'alphabétisation à Temacine (Ouargla) en 2013. Notre engagement sera maintenu et soutenu avec l'ensemble des associations qui contribuent dans la lutte contre l'ignorance et visent à promouvoir le savoir », a-t-il affirmé. Djezaïri a rappelé, dans ce sens, le dernier partenariat conclu avec le Croissant-Rouge algérien qui sera doté de cliniques mobiles. Une application téléchargée Pour la présidente d'Iqraâ, Aïcha Barki, « l'enseignement via le mobile permet de toucher de nombreux citoyens notamment ceux des zones éparses et de lutter efficacement contre l'analphabétisme dont le taux en 2008 était de 22,1% pour atteindre 18% en 2012 et 14% vers en 2015 », a-t-elle assuré. « L'Education nomade déjà appliquée dans le monde, permettra de lutter contre l'ignorance et permettra d'introduire les NTIC dans l'enseignement d'autant qu'un grand retard est enregistré dans ce sens » a-t-elle ajouté. Aïcha Barki a évoqué cette méthodologie très répandue dans les pays asiatiques qui pourrait, selon elle, « accélérer et relever le défi d'éradiquer l'analphabétisme en Algérie ». Ainsi, le projet d'enseignement via le téléphone mobile se base, en premier lieu, sur un apprentissage de deux mois dans un centre d'alphabétisation, suivi d'un programme post-alphabétisation à travers des programmes téléchargés sur les appareils téléphoniques mobiles à l'aide d'applications spécifiques. Pour illustrer la facilitation de l'apprentissage via le mobile, Nazih Dahouche, un jeune développeur de programmes informatiques, a présenté l'application « Hourouf el hidja », conçue et développée par ses soins. Aujourd'hui, cette application est téléchargée par des millions d'internautes à travers le monde. L'autre fait bénéfique de l'enseignement via le téléphone mobile est incontestablement la réduction du poids du cartable. Sur la base d'une enquête menée dans 14 wilayas du pays, Sabah Ayachi, directrice du laboratoire famille, développement, prévention de la délinquance et criminalité de l'université d'Alger, a souligné que « 36,9% des élèves souffrent du poids du cartable qui influe négativement sur leurs capacités d'assimilation ».