Un pacte d'actionnaires entre le groupe Saidal et la compagnie émiratie Jalfar, spécialisée dans l'industrie pharmaceutique, a été signé, jeudi dernier, à Alger, pour la gestion d'une usine de production pharmaceutique en Algérie. La convention a été signée lors de la réunion de la 12e commission mixte algéro-émiratie présidée par les ministres des affaires étrangères des deux pays, Ramtane Lamamra et Cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane. Six autres conventions liées à l'enseignement, à la jeunesse et à l'information ont été également signées lors de cette réunion. La convention a été signée, côte algérien, par le directeur général du groupe Saidal, Derkaoui Boumediène, et côte émirati, par le directeur exécutif commercial de la compagnie émiratie, Saoud Al Naïmi. Lors des travaux de cette commission, il a été convenu de la tenue, aux Emirats arabes unis, de la première réunion du Conseil des hommes d'affaires algériens et émiratis et de la redynamisation du mémorandum de coopération sur la gestion et le contrôle des opérations boursières. Les deux parties ont convenu de la tenue à Abou Dhabi de la deuxième réunion de la Commission mixte algéro-émiratie installée en 2012 pour le suivi des dossiers d'investissement en partenariat et l'évaluation des projets d'investissement entre les deux pays. Il a également été décidé de la tenue de la réunion de la commission douanière algéro-émiratie à Abou Dhabi et de l'installation d'une commission mixte chargée de suivre la mise en œuvre de la convention de coopération touristique bilatérale. Lors de la réunion, les participants ont souligné la nécessité de hisser le niveau des investissements entre les deux pays. Dans ce contexte, le ministre algérien des Affaires étrangères a réitéré la volonté de l'Algérie d'élargir et de promouvoir la coopération avec les Emirats arabes unis, notamment à travers l'appui aux investissements, au partenariat et à l'action commune. L'Algérie et les Emirats arabes unis ont réalisé des acquis « considérables » dans les différents domaines, à l'instar de l'énergie, des services, des finances, de l'industrie et du tourisme, a rappelé le ministre, soulignant qu'ils recèlent des potentialités matérielles, techniques et humaines pouvant leur assurer une meilleure exploitation des opportunités d'investissement offertes à la faveur de lois favorables et incitatives qui donnent des garanties à l'investisseur et prennent en charge ses principales préoccupations. Il a appelé à intensifier les contacts entre les institutions en charge des investissements dans les deux pays, pour encourager la circulation des investisseurs, aplanir les difficultés qui entravent l'investissement et instaurer un climat de confiance chez l'investisseur. Le ministre émirati des Affaires étrangères a, pour sa part, affirmé que les opportunités de coopération et de partenariat entre l'Algérie et les Emirats arabes unis étaient « importantes » dans plusieurs domaines, soulignant qu'il était possible de les développer notamment en matière d'échanges commerciaux qui restent « très faibles », car ne dépassant pas le 0,5 milliard de dollars, selon les chiffres avancés. Par ailleurs, Cheikh Abdallah Ben Zaid Al Nahyane a proposé d'augmenter le nombre des vols directs entre l'Algérie et les Emirats arabes unis pour encourager les échanges commerciaux. Les opportunités d'investissement en Algérie sont « importantes », ainsi que ceux de la coopération qui sont nombreuses dans les différents domaines, a-t-il estimé, citant certaines sociétés émiraties qui ont réussi en Algérie notamment dans les domaines de l'énergie et du transport maritime. La 13e session de la Commission mixte algéro-émiratie se tiendra l'année prochaine à Abou Dhabi.