Sept accords de coopération ont été signés, jeudi dernier, à Alger, dans le cadre de la 12e Commission mixte algéro-émiratie. Le premier concerne un accord de partenariat entre le groupe national Saidal et la firme émiratie d'industrie pharmaceutique Jalfar pour la fabrication de médicaments en Algérie. Le second est un programme d'action de coopération dans le domaine de l'archive entre les deux Etats. Les cinq autres accords ont été signés par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, en l'occurrence l'Algérien Ramtane Lamamra et l'Emirati Cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane. Les deux hommes ont paraphé un accord de coopération entre les agences nationales de presse, un programme d'action pour l'équivalence des diplômes de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un accord de coopération dans les domaines de la jeunesse et des sports, et un autre sur la création d'une commission mixte de coopération entre les deux gouvernements. Les deux diplomates ont convenu que la prochaine commission se réunira en 2015 dans la capitale émiratie, Abou Dhabi, après quatre rencontres de coopération et de consultations dans les deux pays. Tout en remerciant l'ancien ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, et le ministre émirati de l'Economie, Soltane Ben Saïd El Mansouri, Lamamra et Cheikh Abdallah Al-Nahyane se sont réjouis que cette commission ait été élevée au niveau des ministres des Affaires étrangères. Le responsable algérien a estimé que ce niveau de coopération reflète la confiance entre les dirigeants des deux pays frères et que ce type de rencontre est une occasion pour activer le mouvement des investisseurs. Il a rappelé, dans ce sillage, que le peuple algérien, qui a largement réélu le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a opté pour la consolidation de la paix et de la sécurité et pour la poursuite de la réforme du parcours démocratique. Pour ce qui est des dossiers étrangers qui intéressent les deux pays, le ministre algérien s'est félicité de l'accord de réconciliation inter-palestiniens et a appelé les deux parties au conflit en Syrie à prendre en considération l'intérêt suprême de leur pays et à opter pour le dialogue. Son hôte, qui a félicité le président Bouteflika pour sa réélection qu'il considère comme une grande opportunité pour faire face aux défis de la région, Cheikh Abdallah Al-Nahyane, qui était accompagné de plusieurs investisseurs potentiels, a également exprimé son vœu de diversifier encore plus les domaines de coopération car, selon lui, un échange commercial d'un demi-milliard de dollars ne reflète en aucun cas les capacités des deux pays. « Les domaines d'investissement en Algérie sont multiples et énormes. Nous encourageons nos hommes d'affaires à venir les prospecter », dit-il. Comme première mesure, il propose d'augmenter le nombre de vols entre les deux pays pour encourager les échanges commerciaux, car, dit-il, « les Emirats arabes unis recèlent d'énormes opportunités pour la promotion de l'investissement dans les différents domaines en Algérie, considérée comme le meilleur espace pour nombre d'entreprises privées émiraties ». Ces dernières, ajoute-t-il, aspirent à « investir les marchés, notamment en Europe et en Afrique ».