Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en partenariat avec General Electric, lancera, avant le mois de ramadan, une campagne de sensibilisation à la santé publique. Elle se déclinera sur quatre axes définis par un panel d'experts, à savoir le cancer du sein, les maladies cardiovasculaires, la santé maternelle et infantile ainsi que le bien-être en général. Ce programme de sensibilisation, l'un des premiers en Algérie, a été précédé d'un sondage effectué dans trois villes (Alger, Constantine et Oran). Les résultats de cette enquête menée par les experts de Genéral Electric (GE) auprès de 1.000 personnes et au travers de groupes de discussion, de rencontres et d'interviews, ont été révélés hier lors d'une rencontre tenue à l'hôtel El Aurassi. Ils attestent que les maladies non transmissibles sont à l'origine de 63% des décès en Algérie, 16% des Algériens adultes sont obèses et 70% des personnes interrogées sont satisfaites de leur santé mais s'inquiètent de la prise en charge de la santé en général. Lors de l'ouverture des travaux, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a, dans un message lu en son nom par son chef de cabinet, Ali Rezgui, souligné l'importance du lancement du programme « Ensemble, abordons la santé autrement » à la veille de la tenue des assises nationales de la santé et des défis que rencontre aujourd'hui le secteur en matière de prise en charge des maladies émergentes. Il rappellera, dans son message, les efforts consentis en matière de formation ayant permis d'avoir un médecin spécialiste pour 1.800 habitants et un paramédical pour 300 habitants. Un chiffre, a-t-il souligné, qui ne reflète pas la réelle couverture sanitaire du territoire national, ce qui a « incité les pouvoirs publics, à la fin 2013, de geler la création de postes pour médecins spécialistes dans 17 wilayas du Nord et d'accorder la priorité aux zones des Hauts-Plateaux et du Sud ». Aussi, « 10 nouveaux CHU sont en réalisation dans différentes régions du pays en sus des 3 CHU de Laghouat, Ouargla et Béchar pour également booster la recherche épidémiologique, la création de 20 instituts paramédicaux d'une capacité de 400 places pédagogiques chacun ». Partenariat Cette initiative, intitulée aussi Healthymagination, permettra, selon John Dineen, PDG de GE Healthcare, de « renforcer le partenariat entre l'Algérie et GE établi depuis 20 ans dans différents segments et au groupe de mettre ses technologies de pointe et ses solutions au service de plusieurs domaines tels que l'oncologie et la cardiologie ». Dineen n'a pas manqué de souligner que le « ministère de la Santé a annoncé en octobre 2013 qu'il avait choisi GE comme partenaire stratégique pour soutenir le plan du gouvernement dédié à l'amélioration des services de soins de santé, appuyé par un programme d'amélioration de la performance qui vise à renforcer l'efficacité opérationnelle ». Une première phase de ce programme a été lancée et a concerné la gestion et la transformation du service des urgences de l'hôpital Mustapha-Pacha. General Electric s'engage également à former le personnel médical. L'amélioration de la qualité des soins par le biais de la modernisation du système de santé est la finalité que vise le gouvernement. Elle traduit l'engagement de ce dernier et la dynamique que connaît le secteur de la santé.