« Ma visite au chantier de la Grande mosquée d'Alger m'a permis de constater un certain retard », a indiqué le ministre lors de sa première sortie officielle. Sans donner de précisions sur la nature et les raisons de ce retard, Aïssa prévoit des rencontres bilatérales avec les entreprises en charge du projet. « Le rapport final et détaillé de ces rencontres sera soumis au président de la République pour des rallonges budgétaires et pour fixer d'autres délais », a indiqué Mohamed Aïssa. Aux yeux du ministre, la construction de cette infrastructure représente tout un symbole de l'Algérie post-indépendance. Pour plus de détails, le ministre invite la presse à une conférence qu'il projette d'animer conjointement avec le chef du projet pour évaluer les travaux sous leurs différents angles. Accompagné de Hamdi, DG de l'Agence nationale de la réalisation de la mosquée (Anargema), le ministre a visité les différentes zones de ce grand complexe. Le taux général d'avancement des travaux est de l'ordre de 28% deux années après son ouverture. La priorité est donnée à la construction des six principaux bâtiments sur les douze que compte le projet, à savoir la salle de prière d'une capacité de 126.000 places, le minaret (haut de près de 276 m), l'esplanade, le centre culturel, la bibliothèque et Dar-El-Qoraân (Maison du Coran), achevés entre 40 et 90%, ont précisé les responsables en charge du chantier. Le rythme de réalisation de la Grande mosquée, ont-ils assuré, atteindra sa vitesse de croisière une fois certaines parties du projet, en cours de fabrication à l'étranger, acquises, pour permettre son achèvement dans les délais contractuels, soit septembre 2015. « Il y a beaucoup de choses qui se font à l'étranger. La charpente est en cours de réalisation en Chine. 460 colonnes octogonales sont en préfabrication en Allemagne. La livraison débutera au courant de ce mois. Une fois ces éléments acquis, il ne restera qu'à les monter », explique Hamdi. Interrogé sur la résistance aux catastrophes naturelles (séisme), un responsable d'Anargema rassure. « Les isolateurs et les amortisseurs utilisés dans ce joyau architectural peuvent résister même à un tremblement de terre de magnitude 9 sur l'échelle de Richter », a-t-il affirmé. Pour rappel « Djamâa Al Djazaïr », situé dans la commune de Mohammadia, à Alger, a été conçu pour devenir le troisième plus vaste lieu de culte musulman après les deux Lieux Saints (El-haramayne) de La Mecque et Médine. La pose de la première pierre a été effectuée le 31 octobre 2011 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Alger.