Lors d'une journée de sensibilisation organisée, jeudi dernier, par l'Association des diabétiques de la wilaya d'Alger (ADWA) en collaboration avec le service de l'action sociale et des sports de la sûreté de cette même wilaya au niveau de l'unité de sûreté publique d'Alger (Bab Ezzouar), les experts médicaux ont mis en exergue la nécessité d'effectuer un bilan médical annuel pour dépister le diabète. Le président du conseil scientifique d'ADWA, Dr Abdelhafid Habitouche a affirmé que « c'est le moment de tirer la sonnette d'alarme vu le nombre sans cesse croissant des malades, notamment parmi les jeunes âgés entre 18 et 30 ans atteints du diabète de type 2, mais dont les symptômes n'apparaissent qu'après 5 à 10 ans suite à des complications irréversibles ». Cette situation « est la résultante d'une alimentation trop grasse et trop sucrée, absence d'activités physiques et le stress qui génèrent l'obésité, facteur de l'apparition du diabète et de l'hypertension artérielle (HTA) qui sont liées puisque 80 % des cas de HTA ont des antécédents diabétiques », a-t-il souligné. Pour Nassima Sakhri de la polyclinique Bachir-Laadjouzi (Maison du diabète des Anassers), « il est primordial d'établir un bilan de santé annuel pour dépister les deux maladies, diabète et HTA, sans pour autant attendre l'apparition de leurs symptômes ». « Il est vital de contrôler au moins deux fois par semaine sa tension artérielle pour réduire les risques des accidents cardio-vasculaires », a-t-elle recommandé, tout en affirmant que « le dépistage de ces maladies est gratuit et peut sauver beaucoup de vies ». Menaces sur les jeunes Le président d'ADWA, Fayçal Ouhadda, s'est félicité des résultats probants obtenus grâce au programme des journées de sensibilisation tracé par l'association et mené auprès des citoyens dans différentes structures (Protection civile, police, hôpitaux) et lieux (métro, Riad El Feth et jardin d'Essais) puisque une « nouvelle culture sanitaire s'est instaurée parmi les citoyens de tout âge. En 2007 et 2008, les citoyens, principalement les jeunes, étaient réticents et refusaient d'effectuer un dépistage, aujourd'hui dès qu'ils entendent parler d'une journée de sensibilisation, ils viennent et sollicitent un dépistage et c'est un pari de gagner contre cette maladie », a-t-il expliqué. Evoquant le calvaire vécu par les malades non assurés sociaux, Ouhadda a réitéré son appel pour établir la carte de démunis dans les plus brefs délais. Le chef du service de l'action sociale et des sports de la sûreté de la wilaya d'Alger, le commissaire- principal Abdelhakim Dib a, quant à lui, salué l'organisation de telles journées de sensibilisation au profit des fonctionnaires de la sûreté nationale, qui « peuvent contribuer à la prévention de ces maladies chroniques et à dépister certains cas ». « De précédentes journées ont permis de dépister des cas de diabète par les fonctionnaires et qui sont aujourd'hui pris en charge », a-t-il indiqué. Le service de l'action sociale et des sports de la Sûreté de la wilaya d'Alger n'en est pas à sa première initiative en matière de sensibilisation de son personnel. Des journées de sensibilisation ont déjà été organisées autour du cancer du sein et le Sida.