L'Association des diabétiques de la wilaya d'Alger (ADWA), en collaboration avec l'Assemblée populaire communal d'El-Harrach et l'Académie de la société civile algérienne (ASCA) a organisé, hier, le cross des diabétiques. L'objectif est de sensibiliser et d'informer les citoyens, notamment les diabétiques, sur l'efficience de la pratique sportive dans la stabilité de la glycémie. Cette activité à laquelle ont pris part 82 personnes de différents âges, était accompagnée d'un atelier de dépistage et d'information. « Cette initiative de dépistage du diabète et de l'hypertension artérielle concerne 13 daïras. Il s'agit d'informer les citoyens sur les dangers et les complications de cette maladie dont les conséquences sont une mortalité cardiovasculaire multipliée de 2 à 4, une insuffisance rénale et une cécité», prévient le président de ADWA, Fayçal Ouhada. Reste que le manque d'insuline est devenu problématique. « Un dysfonctionnement doit certainement exister puisque le Groupe Saïdal affirme qu'il approvisionne régulièrement les officines et autres pharmacies alors que ces dernières soutiennent le contraire », explique M. Ouhada. Pour le président de l'APC d'El Harrach, Abdelkrim Abzar, « cette initiative fait suite à celle organisée en collaboration avec la DGSN relative à la sensibilisation contre les dangers de la drogue et où la commune y a contribué financièrement ». De son côté, le représentant de l'ASCA, Moussa Baroudi, a estimé que la participation de l'Association s'inscrit dans un plan d'action « que nous appliquons car nous considérons que la santé publique et la santé économique du pays vont de pair ». Avant l'entame du cross, les participants ont été contrôlés sous l'œil vigilant du docteur Belhadj, médecin interne à l'hôpital de Boufarik. « Notre rôle consiste à éduquer, expliquer la maladie qui se propage davantage dans notre société suite aux changements dans les habitudes culinaires, la sédentarisation, le stress et la programmation tardive du dîner », signale-t-elle. L'opération de contrôle s'est élargie aux citoyens venus nombreux. En une seule matinée, plus d'une cinquantaine de personnes ont été contrôlées. Parmi les personnes dépistées, des citoyens qui ignoraient leur diabète. Le Dr Belhadj leur propose alors de refaire le test à jeun, d'observer une hygiène de vie et dans le cas où le diabète est confirmé, se faire suivre dans l'une des cinq maisons du diabétique installées dans Alger.