Dans le rapport final du sommet du comité des dix pays de l'Union africaine pour la réforme de l'ONU (Algérie, Sénégal, Libye, Ouganda, Guinée équatoriale, Zambie, Kenya, Namibie, Sierra Leone, Congo), tenu vendredi dernier au Congo, l'Afrique revendique une pleine représentation dans tous les organes de prise de décision, particulièrement au Conseil de sécurité. Soit deux sièges permanents et cinq non permanents. Cette exigence se légitime par la volonté de combattre la marginalisation et réparer une injustice historique : le continent reste « la seule région au monde qui ne soit pas représentée dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité ». Le retour prépondérant sur la scène mondiale s'accompagne d'un engagement légitime pour promouvoir le dialogue sur la catégorie des membres composant le Conseil de sécurité, la question du veto attribuée aux cinq membres permanents, la représentation régionale, la taille et l'élargissement du Conseil de sécurité, les relations entre l'Assemblée générale de l'ONU et son Conseil de sécurité. L'Afrique à voix forte et unie entend participer, en partenaire actif, à la redéfinition d'un nouvel ordre mondial.