Le Nasr athlétique d'Hussein Dey fait une nouvelle fois parler de lui en accédant en Ligue 1. Un palier qu'il n'aurait jamais dû quitter si la stabilité était de mise au sein de l'équipe dirigeante et à la barre technique. Fondé en 1947, ce club est l'un des pourvoyeurs des plus beaux fleurons du football algérien. La liste des noms qui ont porté le maillot sang et or est longue. Si les nostalgiques gardent toujours en mémoire les exploits des Aouar, Defnoun, Saâdi, Bahmane, Ouchen, Fergani ...la génération qui a suivi, celle de la fin des années 1970 et du début de la décennie 1980, a marqué son époque avec, entre autres Bentalaâ, le regretté Khedis, Merzekane, Guendouz, Ighil, Madjer, Aït El Hocine et Guenoun, faisant du NAHD un club de notoriété tout en lui donnant la stature de club formateur. Grâce à son réservoir inépuisable de jeunes talents et la bonne gestion des dirigeants de l'époque, le NAHD jouait souvent les premiers rôles jusqu'à la 1985-1986 qui vu le club connaître sa première relégation en Division 2 depuis l'indépendance. Il sombra jusqu'à connaître les affres de la 3e Division (1986-1987). Depuis, le club ne cesse de jouer « l'ascenseur » en faisant des va-et-vient entre l'élite et son antichambre sans pour autant retenir la leçon des amères expériences. Avec un titre de champion (1967) et une Coupe d'Algérie (1979) dans son palmarès, le NAHD, qui n'a pas un palmarès étoffé, est resté fidèle à sa réputation de club formateur à l'origine de l'éclosion des anciens internationaux Amrouche, Dziri, Adjali, Abdeslam et les autres. Comme dit l'adage « les grands ne meurent jamais », cela semble bien s'appliquer au Nasria, mais non sans lutter à chaque fois pour sa survie. En effet, aucun des présidents qui se sont succédé à la tête du club depuis la saison 1985-1986 n'a pu lui donner une autre dimension sur le plans des infrastructures et autres moyens de travail. Sans domicile fixe depuis la non-homologation du stade communal Zioui, le club phare d'Hussein-Dey est contraint d'élire domicile au 20-Août 1955 pour recevoir ses adversaires. D'ailleurs, cette localisation a souvent constitué un handicap pour l'équipe lorsqu'elle évoluait parmi l'élite. Les dirigeants actuels doivent donc trouver des solutions pour éviter tous les facteurs aléatoires afin de permettre à l'équipe de progresser et d'avoir d'autres ambitions autres que de jouer le maintien en Ligue 1. D'ailleurs, certains observateurs ne se sont pas privés de taquiner les fans du Nasria : « Le NAHD a accédé et après ? » Une façon de dire que leur présence en Ligue 1 sera éphémère comme ce fut le cas à chaque fois. Ayant pris l'habitude de lutter pour sa survie, le club nahdiste devra désormais songer à éviter cette tradition. Pour y parvenir, il faudra miser sur une équipe dirigeante capable de renflouer les caisses du club et de tracer des objectifs à court, moyen et long termes. Faire de la stabilité à tous les niveaux son cheval de bataille à même de garantir l'avenir du club surtout que la pâte a toujours existé à Hussein-Dey. Dans cette perspective, on parle d'une manne financière importante qui sera destinée à la restructuration du club. « Faire de Zioui, un stade homologué, améliorer l'infrastructure du stade Bensiam qui est déjà un petit bijou, donner les moyens à toutes les catégories pour s'affirmer davantage, opérer un recrutement réfléchi selon les besoins de l'équipe, prôner la stabilité à la tête des différentes catégories, instaurer une organisation pour les supporters afin de mieux les canaliser, telle devrait être la projection de la direction pour redorer le blason du club terni par des énergumènes qui gravitaient et gravitent toujours autour pour leurs intérêts personnels », c'est ce que nous ont confié certains membres de l'actuelle direction.