S'exprimant lors des travaux de la 67e session de l'Assemblée mondiale de la santé, qui se tient du 19 au 24 mai à Genève (Suisse), le ministre a relevé que les pays de l'Afrique « sont actuellement les plus vulnérables aux impacts négatifs des changements climatiques et les moins préparés à y faire face avec efficacité, sans en être les responsables ». Il a, à ce propos, déploré que même les efforts soutenus des pays africains en matière de développement et ceux inscrits dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) « s'en trouvent tout simplement contrariés », rappelant que l'Afrique, y compris l'Algérie, se trouve exposée à des aléas et autres facteurs de vulnérabilité résultants des changements climatiques. M. Boudiaf a cité, notamment, la désertification, la faible pluviosité, la sécheresse, les inondations, l'appauvrissement des sols, les pertes de biodiversité et la salinisation des oasis, soulignant l'urgence d'une adaptation à ce phénomène et de l'atténuation de ses effets. Il a souligné l'importance d'inscrire la santé en tant qu'« objectif prioritaire » dans les objectifs mondiaux pour le développement à l'horizon 2030, car « les effets des changements climatiques aggravent les facteurs de risque tant sur l'environnement que sur la santé ». Par ailleurs, le ministre s'est félicité du renforcement de la coopération entre l'Algérie et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et réitéré l'engagement et la disponibilité de l'Algérie à œuvrer au renforcement de sa coopération avec l'Onusida, particulièrement en prévision de l'établissement d'un Centre régional de coopération et de recherche sur le Sida. Il a rappelé l'intérêt que l'Algérie accorde au processus de réforme de l'OMS en vue de parvenir à une rationalisation des dépenses dans le contexte des difficultés des ressources budgétaires. En marge des travaux de la 67e session de l'Assemblée mondiale de la santé, M. Boudiaf a eu des entretiens avec ses homologues britannique, égyptien et français.