Comme chaque année, l'Algérie a célébré la journée internationale de la biodiversité placée, cette année, sous le thème de « la biodiversité biologique : une richesse à entretenir ». Sous le patronage du wali d'Alger, le jardin d'essai du Hamma a organisé, jeudi dernier, une grande manifestation marquée par la présentation des différentes activités menées dans ateliers de l'Ecole de l'environnement, des expositions et activités ludiques. Plusieurs établissements scolaires des deux paliers (primaire et moyen) des wilayas de Blida, Boumerdes et Alger ont pris part à cette manifestation. « L'éducation environnementale étant prise en compte dans le programme scolaire, on ne peut oublier et marginaliser les établissements lors de cette célébration » a expliqué M. Mustrapha Kadri, chef de bureau des activités éducatives et culturelles, représentant du ministère de l'Education nationale. Il soulignera, également, que « des clubs verts ont été installés dans les établissements scolaires suite à une convention signée en 2004 avec le ministère de l'Environnement et le jardin d'essai du Hamma afin de mener un programme de vulgarisation et de sensibilisation auprès des écoliers ». Outre la célébration de cette journée, le ministère a mis au point une mallette de l'éducation environnementale composée de cahiers destinés aux élèves et enseignants des deux premiers paliers. Il organise également des portes ouvertes dédiées à l'environnement du 1er au 5 juin de chaque année. L'Ecole de l'environnement créée en 2003 dans le sillage de la réouverture du jardin d'essai joue « un rôle prépondérant dans la prise de conscience de l'importance de la protection de la biodiversité perçue en termes de population, d'espèce, de communauté, d'écosystème et de paysage » a estimé Abdelhamid Rahou, directeur du jardin du Hamma. Un impact bénéfique La directrice de l'école Kaouthar-Madoui a affirmé, de son côté, que ces célébrations et les portes ouvertes organisées par l'école ont un impact bénéfique sur les enfants et leurs parents. « L'objectif principal de l'école est de faire connaître la faune et la flore algériennes en vue de sa protection et de la préservation de notre patrimoine génétique » a-t-elle affirmé. Pour le mois de mars, nous avons enregistré 1.000 enfants et ce mois de mai, nous en sommes à 2.000 enfants » a-t-elle ajouté. Le thème de cette année a été dédié aux îles. Notre interlocutrice a précisé, à ce propos, que « la loi algérienne protège les différentes îles menacées par l'exploitation effrénée des ressources comme le corail et la pêche incontrôlée ».Pour marquer cette journée, le Centre national de développement des ressources biologiques (CNDRB), en collaboration avec le Commissariat national du littoral, a, par ailleurs, publié des bases de données relatives aux 220 îles, îlots, rochers et presqu'îles identifiées tout le long de notre littoral et dans les zones maritimes nationales. Créé en 2002, le centre a pour mission l'évaluation quantitative et qualitative biologique des biotopes, paysages et territoires et la mise en évidence de l'érosion génétique. La centralisation de l'information relative à la diversité biologique et sa mise à disposition de tout utilisateur figurent parmi ses missions. Il a enfin pour tâche d'évaluer les changements à long terme de la diversité biologique et d'assurer la gestion rationnelle des écosystèmes.