La biodiversité en Algérie est "très riche, avec un capital important qui doit être préservé. Notre pays possède un écosystème très varié, côtier, Montagnier, forestier, steppique, saharien et chaque écosystème renferme une diversité biologique importante. Aussi, le gouvernement a mis en place une stratégie nationale sur la diversité biologique, élaborée et adoptée en 2000, et qui contient neuf volumes relatifs à la préservation de la biodiversité. Dans le cadre de cette stratégie, la diversité floristique se démarque avec 3.139 espèces végétales, dont 50 % sont rares à très rares, tandis que certaines sont endémique comme le pin noir qui n'existe qu'à Tikejda dans le Djurdjura, ou le cyprès du Tassili. Dans ce contexte le centre national de développement des ressources biologiques (CNDRB) peut être d'un apport très important pour la connaissance des ressources biologique en Algérie. Fondé en 2002, le CNDRB est chargé des activités liées à la connaissance, la conservation et la valorisation de la diversité biologique. Selon le cabinet de consulting Gredaal, les missions du CNDRB sont centrées sur plusieurs axes comme la centralisation des inventaires de la faune, de la flore, des habitats et des écosystèmes, l'élaboration des plans de valorisation des ressources biologiques dans le cadre du développement durable ; la conservation des ressources biologiques nationales conformément à la réglementation Algérienne ; et la promotion et la mise en œuvre des programmes de sensibilisation du public en rapport avec les impératifs de la conservation et de l'utilisation durable de la diversité biologique. Aussi, les activités du CNDRB sont déployées dans un cadre de complémentarité et fédératif en relation avec les autres institutions spécialisées déjà existantes. Dans son programme à court et moyen terme, le CNDRB prévoit différentes actions à l'instar de la mise en place des structures de recherche (laboratoires, antennes régionales…) et de conservation (banques de semences, banques de gènes…) sur la diversité biologique (faune, flore, micro-organismes). Il s'agit aussi, de la définition des axes prioritaires en matière d'inventaire, de conservation, de gestion et de valorisation de la diversité biologique, la structuration du réseau des chercheurs travaillant sur l'inventaire de la faune, de la flore et des microorganismes l'engagement d'une réflexion et la mise en place du réseau indispensable à la circulation et la protection de l'information existante dans les banques de données, la définition des démarches méthodologiques pour la connaissance, la préservation et la valorisation des savoir-faire locaux en matière d'utilisation, de gestion et conservation des ressources biologiques, l'alimentation de débats et la définition d'une démarche en vue de faire d'impliquer le CNDRB dans le processus national de sensibilisation du public aux questions se rapportant à la biodiversité et à la biosécurité ; et enfin le développement des synergies avec les centres de recherche-développement dans les domaines de la bio systématique et de la caractérisation génétique des taxons ; de la conservation, de la multiplication in vitro et en jardin expérimental ; de la création de collections référentielles et de la promotion de la conservation dans les instituts spécialisés. Développer des activités de production de projets de textes législatifs en rapport avec l'utilisation rationnelle de la diversité biologique en Algérie. Par ailleurs, au titre de la coordination, le CNDRB est chargé d'assurer une meilleure coordination des actions et des activités liées aux conventions internationales ratifiées par l'Algérie à l'instar de la convention sur la diversité biologique, la convention sur les changements climatiques, le protocole sur la biosécurité (Cartagena), la convention sur la désertification, le protocole d'accord sur les ressources phylogénétiques(FAO), la convention de RAMSAR et la convention de la CITES. Pour rappel, L'Algérie a ratifié en 1995 la convention internationale sur la diversité biologique, pour laquelle elle s'est engagée à élaborer une stratégie nationale en matière de la biodiversité et sa conservation. Trois objectifs ont été fixés dans ce cadre, à savoir "la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de cette diversité, et enfin le partage des ressources et avantages qui découlent de l'utilisation de cette diversité biologique.