L'Algérie et les Etats-Unis vont signer ce mois de juin un mémorandum d'entente dans le domaine de la production pharmaceutique visant essentiellement de faire de l'Algérie un pôle biotechnologique régional dans ce domaine, a annoncé, hier, à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. « C'est un grand projet qui est en train de prendre forme entre le gouvernement algérien et le groupe pharmaceutique américain Pharma qui devrait permettre de faire de l'Algérie un pôle de la production pharmaceutique par excellence pour la région de l'Afrique et du Moyen-orient », a indiqué Boudiaf. Le ministre s'exprimait lors d'une conférence destinée aux exposants opérant dans le secteur de la santé organisée par le pavillon américain en marge de la 47e Foire internationale d'Alger . Pour finaliser ce partenariat, une délégation algérienne représentant le ministère de la Santé et les différents opérateurs se rendra à partir du 21 juin prochain à San Diego (Etats-Unis) à l'occasion de la Foire internationale de la biotechnologie. Le ministre a fait savoir, à cette occasion, que Pharma active déjà en Algérie à travers d'autres partenariats avec les laboratoires privés et un projet de partenariat avec le groupe Saïdal. Boudiaf a, par ailleurs, appelé les opérateurs algériens et américains à profiter de cette foire qui a choisi les Etats-Unis comme invité d'honneur, pour se connaître mieux et concrétiser ensemble les partenariats envisagés en Algérie. « On veut que le système de santé algérien soit moderne pour répondre aux besoins des 38 millions d'habitants », a dit le ministre, ajoutant que l'Algérie mise sur l'expérience américaine dans ce domaine pour atteindre cet objectif. Il a également invité les entreprises américaines activant dans l'industrie du médicament à investir davantage en Algérie qui a tracé notamment un « très grand » programme pour le traitement des cancéreux. « Nous comptons sur nos partenaires américains pour réaliser ce programme, notamment en ce qui concernent les équipements », a-t-il insisté. Dans son côté, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune, a indiqué que la signature de ce mémorandum d'entente, prévue initialement durant la FIA, a été reportée afin de permettre aux deux parties d'élaborer un programme plus détaillé de ce projet. Ce projet devrait permettre à l'Algérie à l'horizon 2020-2040 de devenir un pôle biotechnologique dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord comme celui de Singapour pour l'Asie, Dublin (Europe) ou encore Boston (Etats-Unis)