Smail Chikoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain, est optimiste sur la coopération économique entre les deux pays. Mieux, il estime que les échanges, entre les deux pays, dans le domaine économique et commercial, mais également dans les biotechnologies et le High-Tech, ont un bel avenir. Il a confirmé, sur ce chapitre, la forte présence des PME américaines, ainsi que de grands groupes industriels, à la prochaine Foire internationale d'Alger, qui aura pour invités d'honneur les Etats-Unis. Quelque 100 entreprises US doivent être présentes, à cette manifestation économique et commerciale annuelle, accompagnées de 80 hommes d'affaires, dont des membres de la diaspora algérienne, aux Etats-Unis. Pour cette année, et comme les Etats-Unis sont les invités d'honneur de la FIA, les grandes expositions thématiques se rapportent à la biotechnologie, le High-Tech, l'Agriculture, l'Industrie et les Hydrocarbures. Autant dire que les entreprises américaines vont ratisser large, durant la prochaine FIA, selon M. Chikhoune. «L'Algérie est devenue très attractive pour les investisseurs américains», a-t-il affirmé, à la Radio nationale, ajoutant qu'il y aura, dorénavant, des entreprises américaines sur le marché algérien qui feront des affaires dans des secteurs autres que les Hydrocarbures, qui ont représenté 10 milliards de dollars de chiffre d'affaires, en 2013, contre seulement 500 millions de dollars pour les autres secteurs. Par ailleurs, des discussions, très avancées, sont enregistrées, entre les deux pays, dans le domaine de la fabrication de produits pharmaceutiques, a-t-il encore expliqué, relevant que pour le projet «Algérie 2020, pôle de biotechnologie», implanté à la nouvelle ville de Sidi Abdallah, près de Mahelma, dans la wilaya d'Alger, un mémorandum d'entente devra être signé à la fin du mois de mai. Pour lui, la concrétisation de ce projet «permettra, à l'Algérie, de devenir le 4ème pôle mondial pour la biotechnologie». «Cette importante infrastructure aura des incidences positives sur le développement de l'Industrie pharmaceutique et permettra la création de plusieurs milliers d'emplois directs et indirects», a-t-il précisé. Selon M. Chikhoune, l'Algérie pourrait concurrencer, avec la mise en place de ce Hub biotechnologique, les autres pôles de développement mondiaux, et en même temps produire, localement, les médicaments. «Construire un Hub de biotechnologie à Sidi Abdallah va se réfléchir sur les autres activités», a-t-il expliqué, avant de mettre, en relief, les projets de traitement du cancer que les Américains vont prendre en charge, dans les structures hospitalières. Il y aura, par ailleurs, beaucoup de contrats de partenariat, dans le domaine des biotechnologies, notamment dans la production pharmaceutique, qui seront signés, en marge de la FIA entre des groupes US et des entreprises spécialisées algériennes. Pour autant, les chances d'accès des investisseurs algériens, sur le marché américain, restent limitées, même si elles sont possibles. Pour avoir une place sur le marché américain, les PME algériennes doivent se constituer en coopératives et proposer «du volume pour satisfaire le marché (américain), à l'année». «On peut placer, sur ce marché, la datte, les figues sèches, ou l'huile d'olive, car ce sont des produits très consommés, aux USA», a-t-il dit. Au mois d'octobre prochain, il y aura, par ailleurs, un «road show», au profit de 100 hommes affaires algériens des 2 secteurs, a-t-il annoncé. Sur ce «trip», il y aura la Californie, pour les secteurs de l'Agriculture et le High-Tech, Détroit, pour la pièce détachée et la voiture, Chicago et Detroit, pour la production laitière et enfin Washington DC, pour la pharmacie et les contrats de partenariats. A San Diego, d'autre part, où va être organisée l'exposition sur les biotechnologies, une sorte de Forum de Davos pour les biotechnologies, l'Algérie sera bien présente avec son propre pavillon, alors que le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, invité, donnera une conférence au nom des pays de la région Mena. Enfin, comme les Américains ont le folklore au bout des doigts, des musiciens, des troupes folkloriques se produiront, en Algérie, durant la prochaine FIA, selon M. Chikhoune qui annonce, également, la présence, à Alger, puis à Mascara, du maire de la ville d'El Kader, dans l'Iowa, nom de l'Emir Abdelkader, donné à cette ville, en hommage à son combat contre l'occupant français et la constitution de l'Etat algérien. Il sera question, lors de la visite de la délégation d'El Kader, à Mascara, de relance du jumelage entre ces deux villes, explique, encore, M. Chikhoune.
