C'est vrai que, depuis quelques années, sa démarche s'est alourdie et ses réflexes de gardien de but ou de pointeur n'étaient plus, inouïs, mais personne ne s'attendait à son extinction. Le décès de Zoubir a désarçonné tout le grand monde qu'il a connu, plutôt, tout ce monde qui a connu cet homme de football et de boulisme. Cet homme brave, frère de tous. De Bologhine jusqu'à Aïn-Benian, en s'attardant dans son quartier de la Pointe-Pescade et cheminer vers Miramar, Bains Romains, Baïnem, le Phare... il est rare de rencontrer quelqu'un qui n'a pas connu Zoubir qui vient de tirer sa révérence à près de 76 ans (né le 4 décembre 1938). Gardien de but à la JSPP (Pointe-Pescade) dans les années 60-70, Zoubir était aussi possédé par la pétanque où il atteindra le statut d'international. Une discipline qui occupera son quotidien même quand il était encore fonctionnaire de police. Sa retraite, il la passera en déambulant sa carrure depuis Beauséjour et des haltes pour répondre aux saluts de « saha Zoubir, akhir Zoubir », avant d'atteindre le boulodrome qui porte le nom de son frère chahid. Zoubir, l'homme à tout faire, que ce soit les tournois de foot ou les compétitions de boules. La presse, notamment notre journal, a toujours répondu à ses demandes. Zoubir a été, des années durant, le goal star des matches, particulièrement contre H'mimou. Depuis vendredi dernier, le soleil s'est éclipsé et la mer est houleuse. Zoubir n'est pas au boulodrome ou accoudé à la balustrade, tout près de la gargote de « aami Djaffar » pour contempler l'horizon de la plage de Franco. Il pleut sur la Pointe-Pescade, comme il ...pleure dans le cœur de tous les proches et amis de Zoubir.