La réunion d'automne de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), à laquelle prend part une délégation parlementaire algérienne des deux Chambres, s'est ouverte à Palerme. Cette rencontre, qui s'étalera jusqu'à lundi, planche sur différents thèmes tels «la lutte contre le crime organisé transfrontalier et la corruption», «la coopération dans les domaines économiques et des infrastructures de bases en Méditerranée» et «la coopération culturelle et environnementale». A l'ouverture des travaux, en présence de quelque 56 délégations, le président du Parlement régional de Sicile, Francesco Cascio, a qualifié d' «important» le choix de la ville de Palerme pour abriter cette session du fait, a-t-il dit, qu' «elle traite notamment de la question de la criminalité transnationale et la corruption, avec un accent particulier à la région méditerranéenne». Pour lui, les problèmes de la sécurité dans la région du Bassin méditerranéen, ne peuvent trouver de solution sans la prise une charge concrète des questions de développement, mais aussi des tensions et conflits régionaux, en allusion à la situation au Moyen-Orient. Il s'est, du reste, «félicité» de la présence à Palerme de l'Autorité nationale palestinienne, soulignant que le «forum méditerranéen fournira une contribution utile» dans ce cadre. Evoquant la paix et la stabilité du monde, il a mis en valeur le rôle des pays de l'OSCE et les partenaires de cette organisation à «promouvoir un dialogue ouvert et une coopération qui permettrait de faire face de manière adéquate ces défis difficiles qui s'imposent à nous», a-t-il souligné. Francesco Cascio a estimé que la réflexion sur la sécurité dans le monde ne peut mettre de côté «toutes ces questions de notre temps, relatifs à la dégradation de l'environnement, la rareté des ressources naturelles comme l'eau, la faim dans le monde, la répartition inégale des richesses, le développement économique, très inégal, une croissance démographique incontrôlée qui stimule la migration». «En fait, a-t-il ajouté, tous ces facteurs jouent dans une certaine mesure, un rôle dans les politiques de sécurité, faisant savoir en outre, que pour «atteindre ces objectifs, il y a lieu d'assurer le plein respect des libertés fondamentales et du droit» qui sont, selon lui, «les bases d'une société multiculturelle solide, fondée sur des valeurs transnationales, à même d'atténuer les tendances racistes et xénophobes». Le président du parlement de Sicile a rappelé, par ailleurs, que la convention des Nations unies relative à la lutte contre la criminalité transnationale signée en 2000 à Palerme, visait à «promouvoir, prévenir et lutter plus efficacement contre ces crimes qui menacent la sécurité internationale et le progrès global». Dans ce cadre, il a estimé que «dix ans après la signature de la Convention des Nations unies, cette réunion est une occasion pour faire le point sur l'engagement des pays signataires quant à sa mise en œuvre, mais aussi sur les éventuelles actions à prendre pour renforcer la législation de lutte contre ce fléau. La délégation algérienne est conduite par le vice-président du Conseil de la nation, M. Abderrezak Bouhara, signale-t-on.