A l'initiative du Conseil national économique et social (Cnes), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le Palais des nations abrite, à partir d'aujourd'hui, un symposium international sur le thème « Développement humain et société du bien-être à l'aune de l'agenda post-2015 » qui durera deux jours. « Le Cnes, qui, en collaboration avec le Pnud Algérie, a été l'artisan du rapport national sur le développement humain en Algérie depuis une décennie, prend l'initiative de débattre de l'opportunité de renouveler la conception du développement humain à l'occasion d'un partage d'expériences avec ses voisins du Maghreb ainsi qu'avec ceux relevant en propre de l'espace sahélo-saharien ». C'est ce qu'a déclaré, hier, Mohamed-Seghir Babès, président du Cnes, lors d'une rencontre avec la presse animée avec Cristina Amaral, coordinatrice résidente du Système des Nations unies en Algérie. Le symposium aura pour point d'orgue, selon Babès, « le questionnement des indices du point de vue de leur pertinence au regard des efforts réels dédiés par les Etats et les sociétés, au service des avancées en matière de développement humain ». Le symposium vise particulièrement « à susciter une plus grande synergie entre les parties prenantes dans l'évaluation du développement humain, tant au niveau national qu'international, dans une perspective de parachèvement des Objectifs du millénaire du développement (OMD) et de leur transmutation en objectifs du développement durable (ODD) dans l'agenda port-2015 », a souligné Babès. Pour Cristina Amaral, le concept de « développement humain » signifie notamment la qualité de la distribution des richesses naturelles, l'accès des populations à l'éducation et la santé, ainsi que la parité entre les genres. Elle a rappelé, dans ce contexte, que l'Algérie figurait parmi les vingt pays « les plus avancés » en matière de développement humain, citant un rapport international rendu public en 2013. Mme Amaral a, par ailleurs, fait savoir que l'Assemblée générale des Nations unies se penchera prochainement sur l'identification de nouveaux objectifs censés provoquer la même émulation que celle produite par les OMD. Interrogée sur le retard accusé par les pays touchés par le « printemps arabe », la représentante onusienne a indiqué qu'« une étude onusienne a montré que les conflits, les guerres et l'instabilité socio-économique engendrent le déclin des indices de développement humain ». Mme Amaral a tenu à préciser, dans ce sens, que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, « n'a ménagé aucun effort pour le retour de la paix, notamment en Syrie ». Outre les délégations du Cnes, des représentants des experts du Bureau du rapport sur le développement humain (Hdro) et des diverses institutions du Système des Nations unies ayant vocation à intervenir dans l'élaboration des indices du développement humain prendront part à cette rencontre.