Photo : Makine F. Quelle attitude adopter devant un virus ayant tué depuis, son apparition au Mexique en avril dernier, plus de 2200 personnes et affecté jusqu'à présent 210.000 autres dans 177 pays ? Il est médicalement prouvé que la prévention est le moyen le plus approprié pour lutter efficacement contre le virus H1N1 responsable de la pandémie de grippe porcine. Tout en insistant sur cet axe, l'Algérie, à l'instar de tous les pays concernés, a pris toutes les dispositions nécessaires et interpelle sans cesse la population, où qu'elle soit, à respecter les consignes recommandées en la matière à l'échelle mondiale. Les rentrées sociale et scolaire, précédant de peu la saison automnale, mettent les pouvoirs publics et toute la société civile devant une réalité : prévenir pour éviter l'irréparable. C'est dans cet esprit que les responsables du ministère de la Santé et ceux des Collectivités locales et de l'Education nationale ont mis, avant-hier, un plan d'action visant les huit millions d'élèves qu'accueilleront les établissements scolaires dès le 13 septembre. Conscients de l'absence flagrante de commodités dans certains établissements scolaires, les membres du PCO (Poste de commandement opérationnel de la grippe le virus H1N1) et les représentants de l'Education, ont insisté auprès des responsables des collectivités locales pour effectuer dans les plus brefs délais les travaux de réception et d'aménagement. L'accent a été mis sur l'effort à mener pour garantir la disponibilité de l'eau soit du robinet ou en citerne. De manière à permettre à tous les élèves de respecter toutes les consignes qui leur ont été signifiées, à commencer par le lavage des mains plusieurs fois par jour. Pour être mieux informés sur le virus et l'attitude à adopter avec les enfants, les inspecteurs de l'éducation nationale auront droit, aujourd'hui, à une journée de formation à l'Institut national de formation des personnels de l'éducation à El Harrach. Selon Dr Cherchali Boualem, membre du PCO, l'information et la sensibilisation s'imposent, d'autant que nous sommes à quelques semaines de la saison automnale et hivernale. Les 2000 médecins de la santé scolaire (UDS) auront également droit, en octobre prochain, à une semaine de sensibilisation à mettre au profit de tous les élèves. Loin d'être alarmistes, les praticiens de la santé estiment qu'en plus de toutes les actions préventives qui seront menées dans les jours à venir, il s'avère opportun d'informer les citoyens sur les risques d'évolution du virus de toutes les grippes durant ces deux saisons froides et leur rappeler que ces deux saisons sont exceptionnellement propices à la contamination. D'où la nécessité d'intensifier le travail de proximité, notamment les campagnes d'information et de sensibilisation. «Le comportement à adopter est simple et facile, il suffit de mettre les enfants dans un environnement sain», affirment les spécialistes de la santé, tout en relevant l'exiguïté des classes, lesquelles contiennent dans bon nombre de cas plus de 40 élèves. Une surcharge faisant courir, en cas de non respect des recommandations de l'OMS, le risque de contamination des élèves de virus autres que celui de la grippe A. Les spécialistes craignent aussi le retour des 36.000 hadjis, attestant que sur les 800 cas enregistrés en Arabie Saoudite il y a eu 16 décès. C'est dire aussi, les risques de contagion encourus non seulement dans les Lieux Saints mais localement à leur retour.