Les partis politiques se sont mis d'accord, hier, après des mois de tergiversations, pour tenir les élections législatives puis la présidentielle courant 2014, un compromis qui doit permettre de fixer les dates définitives de ces scrutins, a indiqué un médiateur. Le bâtonnier Mohamed Fadhel Mahfoudh, l'un des médiateurs lors de la séance de négociations, a déclaré que 12 des 18 formations représentées aux pourparlers ont voté pour la tenue des législatives avant la présidentielle. « Cette décision a été adoptée et on va la soumettre à l'Assemblée nationale (ANC) constituante pour qu'elle vote la loi (fixant les dates des scrutins) en concertation avec l'Isie », l'instance chargée d'organiser les élections, a indiqué Mahfoudh. Le calendrier précis est censé être adopté avant le 23 juin, date du début des inscriptions sur les listes électorales. Plus tôt dans la journée, le président de l'Isie, Chafik Sarsar, avait vertement critiqué les tiraillements de la classe politique tunisienne et souligné l'urgence de fixer un calendrier électoral. L'ordre des élections faisait l'objet d'âpres disputes entre les différents partis, les islamistes d'Ennahda, majoritaires à l'ANC, militant pour que les législatives aient lieu en premier et leurs principaux opposants souhaitant l'inverse.