La cérémonie de signature a été présidée par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, en présence de l'ambassadeur du Qatar en Algérie, Mohamed Abdelaziz Essahlaoui, et du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Le ministre a tenu, d'emblée, à informer que le projet en question « avance à un rythme normal, sans glissement de calendrier ». Il a expliqué qu'en vertu de ce nouveau contrat, le bureau d'études espagnol, choisi parmi cinq autres, aura pour mission la réalisation des études d'engineering, la préparation des appels d'offres, des cahiers des charges et des contrats et l'assistance de la société dans le choix des fournisseurs et des équipements. Bouchouareb a souligné l'importance que revêt le projet de Bellara d'autant qu'il s'inscrit dans l'optique de « ré-industrialisation » du pays. Les besoins nationaux en matière d'acier et le fer sont, selon lui, en augmentation constante, eu égard aux chantiers lancés et aux projets inscrits dans le plan d'action du gouvernement, que ce soit dans le domaine de la construction des infrastructures de base, des projets de développement du rail, du transport, de réalisation de pipe-line, ou des travaux publics, de l'industrie automobile et navale. Le ministre a cité la relance du projet du gisement de fer de Ghar Djebilet, dont la mise en exploitation est prévue dans 5 ans. « Pour Ghar Djebilet, nous avons installé une commission chargée d'établir un calendrier avant d'entamer les travaux sur le terrain », a-t-il précisé. Le complexe sidérurgique de Bellara viendra, une fois réalisé, renforcer la production nationale et par conséquent constituer un appoint au complexe d'El Hadjar qui devra, selon le ministre, clôturer l'année 2014 avec une production de 300.000 tonnes, ainsi qu'au complexe de l'entreprise turque Tosyali d'Oran et les projets lancés par des privés. Le complexe aura, pour sa première phase, une capacité de production de 2 millions de tonnes par an dont 1,5 million de rond à béton et 500.000 de fil machine. Cette production va passer à 4 millions de tonnes par an après l'entame de la deuxième phase du projet. Pour rappel, la durée de réalisation du projet Bellara est fixée au maximum à 48 mois à partir de la date de création de la société commune, à savoir le 20 janvier dernier. Le montant du projet, selon l'évaluation financière préliminaire, est de 1,953 milliard de dollars. Bouchouareb a rappelé les prochaines étapes, citant le lancement des appels d'offres pour la sélection des entreprises de réalisation et de construction (ERC) prévu en septembre, la signature des contrats avec les ERC en janvier 2015 et, enfin, l'entrée en production au courant du deuxième semestre 2017. L'ambassadeur du Qatar a exprimé la volonté de son pays « d'aller de l'avant pour la réalisation des projets décidés auparavant ». « Nous demandons à mettre en place un environnement adéquat pour les investissements », a-t-il précisé. Le ministre a répondu que l'Algérie souhaite également renforcer ses relations avec le Qatar.