Les effets de la grève des aiguilleurs du ciel en France se sont fait réellement sentir dans la journée du lundi. Des annulations et des retards ont été enregistrés au niveau de l'aéroport international Houari-Boumediene. En effet, le mouvement des contrôleurs a poussé la compagnie Air Algérie à l'annulation de deux vols lundi. Le premier était programmé à 10 heures 30 alors que le second à 17h30. Le départ des passagers s'est effectué hier (mardi) à 7 heures 30 en direction de l'aéroport d'Orly alors que le second départ a été enregistré pour 12 h à destination de Charles De Gaulle. Selon M. Beldi, directeur du centre d'exploitation à l'aéroport d'Alger, 130 passagers de Bejaia qui devaient rejoindre Paris ont été acheminés vers la capitale où ils devraient embarquer pour la France. Concernant les retards, il a été enregistré en moyenne 30 minutes de retard pour chaque vol en partance d'Alger. «La situation dépend de la reprise du travail par les aiguilleurs français, notamment de la demande des autorités aéroportuaires françaises», a-t-il indiqué. Bagages à la main, les passagers d'Air Algérie ont formé une longue file d'attente devant l'agence pour confirmer leur enregistrement. Ces derniers étaient impatients de prendre le premier vol pour la France. «A chacun ses raisons», dira un passager rencontré au niveau de l'aéroport. «Je devais reprendre le travail aujourd'hui et voilà que je me retrouve coincé», s'est plaint cet ouvrier algérien en France. Pour sa part, Dora s'inquiétait pour ses enfants. Venue pour assister à l'enterrement d'un proche, elle a dû laisser ses enfants pour trois jours durant chez leur nourrice. Mais avec cette grève, cela fait déjà cinq jours qu'elle ne les a pas vus. «Cette situation m'a stressée et je perds patience», s'inquiète-t-elle. Pour elle, les aiguilleurs ont choisi le mauvais moment pour entamer leur grève. Nombreux étaient les passagers hier à l'aéroport d'Alger à attendre le vol de midi. Pendant que certains rouspétaient, d'autres rongeaient leurs ongles alors que d'autres ont préféré garder le silence. L'essentiel pour eux est de partir le plus vite possible.