Une journée d'information sur le projet « Bab El Amel » s'est tenue, hier, à l'hôtel Safir. Un espace d'échanges qui a permis aux jeunes ayant bénéficié d'un financement pour la création de micro-entreprises de témoigner sur leur expérience notamment leur réussite. Selon Ali Sahel, président de l'Association nationale des échanges entre jeunes (Anej), ce projet est « en premier lieu un espace d'écoute et d'expression pour les concepteurs de projet et les jeunes chômeurs ». Il offre en plus l'opportunité de monter un projet par la facilitation des procédures », dira-t-il. Et de poursuivre : « Ce n'est pas chose facile mais un défi à relever. Les résultats enregistrés depuis son lancement en 2012 sont plus que satisfaisants », tout en soulignant que le projet « Bab El Amel » est soutenu par la Fondation France. Selon la représentante de l'ambassade de ce pays à Alger ayant pris part à cette manifestation, « son pays soutient toute initiative en faveur des jeunes porteurs d'espoir ». « C'est un projet d'envergure qui renforce le tissu associatif algérien à travers les différents dispositifs », estime-t-elle. « Nous sommes mobilisés pour le suivi des jeunes à travers une coopération pour leur intégration dans le monde du travail en leur apportant une aide administrative et logistique dans le cadre de la lutte contre le chômage », ajoute-t-elle. Tout en se félicitant de cette démarche, elle précise que 2.500 jeunes ont été informés sur le projet depuis sa création il y a deux ans. 390 d'entre eux, dont 67 femmes, avaient bénéficié de démarches d'accompagnement alors que 30 jeunes ont eu des financements modestes. « La Fondation France a octroyé une enveloppe de 80.000 euros pour le soutien du projet et de son programme », relève-t-elle. Pour sa part, Fayçal Hattab, chef du projet, souligne que cette initiative œuvre pour le développement des activités des jeunes, la promotion de la culture de la paix, de la citoyenneté, le travail et le volontariat. « Le projet en question est un dispositif d'accueil et d'accompagnement non financier qui contribue aux côtés des agences nationales à diffuser la culture du partenariat auprès des jeunes », explique-t-il. « Sa mission consiste à identifier, à informer et à accompagner techniquement et administrativement les jeunes qui souhaitent se lancer dans la création d'entreprises », insiste-t-elle. Fayçal Hattab a présenté le bilan des activités. Il fait état de 60 accueils collectifs par l'Association nationale des échanges entre jeunes à travers lesquels 480 personnes ont été identifiées. 120 sont des porteurs de projets et 30 autres ont bénéficié de financement de projet (23% d'hommes et 10% des femmes) durant l'exercice 2012/2013. Pour l'exercice 2013/2014, il a été relevé 92 porteurs de projets. Selon le même responsable, 42% ont choisi l'artisanat, 16% les services, 7% l'agriculture, 6% la restauration et 23% le bâtiment. « Pour renforcer les partenariats locaux, il sera mis prochainement en place des antennes à Bechar, à Mila, à Khenchela et à Sidi Bel-Abbès », annonce-t-il.