Ces jours-ci, la tension dans la distribution du lait pasteurisé à Tizi Ouzou est mise à profit par certains commerçants pour se faire plus d'argent. Certains cèdent le sachet de lait à plus de 25 DA (prix soutenu) et d'autres procèdent à la vente concomitante, pratique qu'on croyait révolue. Depuis quelques jours, des commerçants obligent les clients à prendre un sachet de lait de vache pasteurisé dès lors qu'ils demandent deux sachets de lait en poudre. Chaque commerçant ressasse une drôle d'explication. « C'est à l'usine qu'on m'impose le lait de vache avec celui en poudre. Je suis obligé de le vendre aux clients. La parade est toute trouvée pour liquider un produit pas très demandé à cause surtout de son prix relativement élevé (45 à 50 DA) », explique un commerçant.Interrogé, M. Aired, le patron de la laiterie de Draâ Ben Khedda, rejette catégoriquement les accusations portées à l'endroit de son entreprise par ces commerçants indélicats. « Nous mettons à la disposition de notre clientèle une gamme de produits aussi importante que variée », soutient-il. Et de poursuivre : « Nous produisons du lait de vache de bonne qualité, qui est cédé à 45 DA, prix que nous jugeons abordable. Libre donc au client de choisir le produit qu'il veut consommer. Nous n'imposons rien à quiconque », affirme le même responsable. La direction du commerce face à de telles pratiques doit sévir d'autant plus que les deux produits sont soutenus par l'Etat. Des subventions qui permettent de maintenir ce produit de large consommation à portée des couches défavorisées.