Après la dernière session houleuse du comité central (CC), le FLN traverse une phase à la fois critique et décisive en prévision de son congrès qui se déroulera dans quelques mois. Chaque partie veut se positionner et garantir une place confortable dans les futures instances du parti. Si la session de l'hôtel El Aurassi a fait ressortir, en apparence, deux clans au FLN, à savoir celui de l'actuel SG, Amar Saâdani, et celui de l'ancien SG, Abdelaziz Belkhadem, la réalité relève la présence de plusieurs autres groupes qui s'affrontent pour prendre les rênes du parti. « Nous demandons l'urne. Le SG doit se faire élire par l'urne. Peut importe que Saâdani reste ou que Belkhadem revienne ou quelqu'un d'autre, le plus important, c'est d'appliquer les règles de la démocratie et de reprendre la légitimité de la direction », a expliqué Mohamed Bourzam, un opposant à l'actuelle direction du FLN. Outre la liste des signataires comportant les 145 membres du CC qui allait être présentée lors de la précédente session par le groupe de l'ancien coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat, d'autres pétitions circulent pour notamment « revendiquer une autre session extraordinaire du CC » et « l'élection du SG par l'urne ». Pendant ce temps, l'actuelle direction a entamé les préparatifs pour la tenue du prochain congrès du parti. Prévue au début de cette semaine, la première réunion des membres du bureau politique va se tenir incessamment. Conscient du gros travail et des efforts que ce rendez-vous va mobiliser, le SG du FLN a suggéré aux autres membres de tenir aussitôt cette réunion, mais ces derniers ont préféré l'ajourner en raison de la fatigue après les efforts consentis dans la préparation de la session du CC et du travail fourni pour l'élaboration des rapports sur les propositions du FLN concernant la révision de la Constitution soumises au directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, à l'occasion des consultations politiques. Le siège du FLN connaît ces derniers jours une dynamique particulière. Les militants et anciens cadres du parti ayant rejoint d'autres formations retournent au parti pour tenter d'avoir un ticket d'entrée au prochain congrès.Un congrès ouvert à tous les scénarios.