Outre l'équipe Saâdani qui veut maintenir sa domination, il y a la tendance Belkhadem et le groupe de Belayat. Trois tendances s'affrontent au FLN à quelques jours de la tenue de la session du comité central prévue le 24 juin à l'hôtel El Aurassi (Alger). Outre l'équipe Saâdani qui veut maintenir sa domination et conduire seule le parti, il y a la tendance Belkhadem, activant dans les coulisses, mais aussi le groupe du coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat qui reste sur ses positions. Malgré les déballages médiatiques sur ses biens à l'étranger et les opérations d'achat de biens immobiliers de luxe à Paris, Amar Saâdani, qui vient d'être conforté par la décision de non-dissolution de l'APN, use de toute son énergie pour recruter dans le camp adverse. Dans ce contexte, où les tractations et négociations font rage au sein du parti majoritaire au Parlement, un communiqué pondu par la commission de fidélité (Wafaa à Belkhadem), dénonce ce qu'il appelle «l'utilisation de l'argent sale par Amar Saâdani pour soudoyer les membres du comité central». D'après ce document, Amar Saâdani qui se démène dans tous les sens a tenu «plusieurs réunions discrètes avec des hommes d'affaires comme le patron du groupe Etrhb Ali Haddad, l'ex-président du groupe parlementaire et l'actuel vice-président de l'APN, Mohamed Djemaï et patron de Starlight Electronics, le richissime député de Annaba, Tliba Baha Eddine, l'ex-président du groupe parlementaire, Tahar Khaouia et d'autres. Par là, souligne ce document «le secrétaire général du FLN, tente d'éviter le retrait de soutien par les membres du CC qui pourra intervenir lors de la session ordinaire de cette instance». Le blocage constaté dans le processus du gel de la qualité de membre du CC ciblant huit cadres du FLN, parmi les plus farouches opposants à Saâdani, illustre de l'avis des proches de l'actuel ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République, l'éventuelle «tendance vers la remise en jeu du mandat de Amar Saâdani». En fait, il s'avère que la commission de discipline saisie par Amar Saâdani sur les cas du groupe de Belayat n'a pas encore siégé pour délibérer. Dans cette optique, les soutiens de Abdelaziz Belkhadem comptent imposer le recours à l'urne, lors de ladite session pour élire un nouveau secrétaire général du parti. D'autre part, M.Belayat a indiqué en ce qui le concerne que «l'introduction du point relatif à l'élection du secrétaire général lors de cette session est obligatoire pour que la compétition soit libre, car sans l'élection du SG, la situation, déjà pourrie, risque de s'aggraver davantage». Ainsi, contrairement à leurs pairs, Abderrahmane Belayat, Amar Tou, Abdelkader Mechbek, Boualem Djaâfar, Malika Foudhil, Brahim Boulahia, Layachi Daâdoua et Kassa Aïssa n'ont pas reçu de convocations pour participer aux travaux de la session du comité central prévue le 24 juin à l'hôtel El Aurassi (Alger). Ces derniers dénoncent la «manoeuvre» du président de ladite commission de discipline qui serait complètement dépendante et au service du secrétaire général du parti. Par ailleurs, le bilan des six mois d'activités du parti, ses propositions concernant la prochaine révision constitutionnelle et l'installation de la commission de préparation du congrès de 2015, figurent à l' ordre du jour de la session du CC, communiqué par la direction du parti.