En effet, les différentes enquêtes concluent qu'en moyenne, la HTA représente un ratio de 30%. Pire, les projections jusqu'à l'horizon 2015 révèlent que 4,8 millions d'Algériens seraient des hypertendus. Le risque ne se limite pas uniquement au corollaire direct de cette pathologie, il s'avère aussi que l'hypertension favorise le risque cardiovasculaire. Dans le cas de l'Algérie, les chercheurs en cardiologie affirment que 90% des affections cardiovasculaires sont déclenchées par la HTA. Afin de «disséquer» ses chiffres et sortir avec une approche réaliste devant aboutir à une meilleure prise en charge du malade, pas mois de350 cardiologues et autres spécialistes des maladies cardiovasculaires se sont réunis vendredi soir à Alger. Ce symposium scientifique organisé sous le thème de «Nouveauté dans la prévention cardiovasculaire» a vu la participation de deux grandes sommités mondiales spécialisées en cardiologie. Il s'agit du Pr Philippe Gosse, membre titulaire de la société française d'hypertension artérielle, ainsi que du Pr Roland Asmar, président de l'«International Society of Vascular Health» et directeur médical du centre de médecine cardiovasculaire à Paris.Au cours de leurs communications respectives, la première portant sur l'hypertension artérielle et chronorisque/évaluation du médicament telmisartan et l'autre sur la nouveauté dans la prévention cardiovasculaire, les deux chercheurs ont mis l'accent sur une bonne hygiène nutritionnelle, la pratique fréquente du sport et la non-consommation du tabac. Des facteurs qui réduisent considérablement les risques cardiovasculaires. Pour autant, précisent-ils, le danger est grand, dans bien de cas fatal pour les patients atteints de pathologies favorisant la survenue d'affections cardiovasculaires, d'autant plus, révèle un document scientifique, que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. «On estime à 17,1 millions de décès imputables aux maladies cardiovasculaires, soit un tiers de la mortalité mondiale», indique le document. Actuellement, il n'existe pas encore un remède miracle pour éradiquer la pathologie, toutefois, de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les malades à haut risque cardiovasculaire sont désormais envisageables. Ce que confirme d'ailleurs la grande étude mondiale jamais réalisée et menée chez 25 000 patients à profils de risque cardiovasculaire variés. Les résultats de cette étude baptisée Ontarget, démontrent que le Telmisartan peut être une alternative pour les patients intolérants à d'autres médicaments prescrits pour les hypertendus. Aussi, par son effet actif prolongé sur le patient, il réduit les risques cardiovasculaires au réveil, période qui favorise une augmentation subite de la tension artérielle. Sans nier les progrès réalisés jusqu'à maintenant dans ce domaine et en attendant le remède miracle, une bonne hygiène de vie et le suivi chez le médecin traitant demeurent pour l'instant les deux armes disponibles pour contrecarrer cette pathologie.