Près de 34% des personnes, de plus de 18 ans, sont hypertendues en Algérie. C'est un taux effrayant que vient d'avancer une enquête récemment réalisée par la Société algérienne de l'hypertension artérielle (Saha). Cette maladie est devenue un vrai problème sanitaire en Algérie puisqu'elle engendre de nombreuses maladies cardiovasculaires et des complications cérébrales. Le taux de mortalité chez les hypertendus est estimé à 23,5% dont la majorité dépasse la cinquantaine. Selon les experts, plus de 1,5 milliard de personnes seront atteints de cette maladie à travers le monde à l'horizon 2025. Quant aux causes de l'hypertension artérielle, les spécialistes s'accordent à les expliquer par le taux élevé du cholestérol, le diabète, l'obésité, l'abus d'alcool et le tabagisme. Cette pathologie prend de l'ampleur et se propage de plus en plus chez les populations du sud algérien. En outre, l'hypertension peut être aussi causée, selon le Pr Temmar, par un régime alimentaire surabondant, une vie sédentaire, un dépistage très souvent en retard ou un contrôle de tension non fiable. Au registre des recommandations, pour lutter contre cette maladie en Algérie, les spécialistes s'accordent à retenir comme facteurs de prévention l'amélioration des conditions de vie de la population et la pratique sportive pour éviter cette maladie qui sévi encore davantage. Afin de permettre aux médecins et aux praticiens algériens de s'imprégner des expériences des spécialistes étrangers, notamment français et italiens, une Journée scientifique nationale portant sur l'hypertension artérielle, sera organisée le 27 décembre prochain à Ghardaïa. Cette initiative revient à la Société algérienne de l'hypertension artérielle (Saha) en collaboration avec la wilaya de Ghardaïa. Les thèmes de cette journée porteront sur la présentation de plusieurs communications ayant trait à l'épidémiologie du HTA en Algérie ainsi que le syndrome métabolique dans le sud algérien, les pathologies cardiovasculaires et les complications liées à l'HTA ainsi que son traitement.