Le général-major à la retraite, Hussein Benmaâlam, a indiqué, jeudi dernier, à Alger, que le congrès de la Soummam avait jeté les bases de la Révolution algérienne et unifié la vision de ses dirigeants. Considéré comme l'un des pionniers de la Révolution algérienne ayant participé au congrès de la Soummam, le général-major Benmaâlam a souligné, lors d'une conférence sur le congrès de la Soummam (20 août 1956) animée au ministère des Affaires étrangères à la veille de la célébration du 52e anniversaire du recouvrement de l'indépendance, que le congrès a été sanctionné de décisions « très importantes », en ce sens qu'il a contribué à jeter les bases de la Révolution algérienne et unifié la vision de ses dirigeants concernant l'organisation. Le général-major a rappelé, entre autres décisions, la désignation des instances de direction de la Révolution au niveau de l'Armée de libération nationale et la mise en place d'un dispositif exécutif regroupant 15 membres. C'est le congrès de la Soummam qui a délimité les wilayas, a-t-il dit, précisant que chacune a été divisée en 4 zones, chaque zone en 4 régions et chaque région en 4 secteurs, outre la création de la sixième wilaya et de la Zone autonome d'Alger. Les grades militaires de l'ALN avaient été, pour la première fois, également définis lors du congrès de la Soummam, a-t-il ajouté. Evoquant les conditions difficiles dans lesquelles s'est tenu le congrès de la Soummam, le conférencier a salué le rôle de Abane Ramdane et de Larbi Ben M'hidi dans l'organisation et le succès du congrès. Né à Bejaïa en 1939, le moudjahid Hussein Benmaâlam, qui était parmi les pionniers de la grève des étudiants et des lycéens en 1956, a dirigé les 2e et 4e zones militaires. Il a occupé le poste de directeur de cabinet à la présidence de la République et promu au grade de général-major en 1991. L'emblème national a été levé au siège du ministère des Affaires étrangères où une gerbe de fleurs a été déposée et la Fatiha lue à la mémoire des chouhada de la Révolution algérienne en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, de cadres du ministère et de membres de la famille révolutionnaire.