Le projet de loi relatif au service national a été adopté hier à la majorité par les députés de l'APN, y compris ceux du Front des forces sociales (FFS). Les élus du Parti des travailleurs (PT) et ceux du Front de la justice et du développement (FJD) se sont abstenus. Le projet a fait l'objet de 26 amendements, mais la majorité des députés concernés ont retiré leurs propositions. « Nous avons été convaincus par les explications et les arguments présentés par les représentants du ministère de la Défense nationale », ont déclaré les députés de l'AAV, du RND et du FJD, qui ont proposé essentiellement l'amendement de la réduction de la durée du service national de 4 à 6 mois. L'APN a maintenu, à la majorité, la durée de 12 mois. En ce sens, le président de la commission défense nationale, Fouad Benmerabet, a tenu à préciser que la durée « a été fixée sur la base d'une étude approfondie et suite à un sondage public ». L'APN a rejeté également les propositions liées à l'abrogation de l'article 8 qui exige des jeunes l'accomplissement du service national pour l'accès à un emploi. A cet effet, toute entreprise publique ou privée est interdite de recruter des jeunes qui n'ont pas régularisé leur situation vis-à-vis du service national. A l'issue du vote, le ministre des Relations avec le Parlement, Khalil Mahi, représentant le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd-Salah, a déclaré que l'adoption de cette loi « mettra fin à toutes les problématiques, notamment sur la durée du service national ». De son côté, le président de la commission de la défense de l'APN, Fouad Benmerabet, a soutenu que l'adoption de cette loi s'inscrit dans le cadre du processus de modernisation et de professionnalisation de l'institution militaire.