Comment choisir ses repas pendant le Ramadhan ? Il y a quelques règles que l'on doit observer. Le repas de l'aube doit être léger : éviter l'huile, les graisses, le beurre, les œufs, et préférer les aliments légers comme les bouillies, un morceau de pain plus une tasse de lait, etc. Au moment de la rupture, commencer par des dattes, une tisane chaude, du lait... Manger toujours doucement ! Nous devons toujours éviter de manger lorsqu'on a trop faim car la sensation de faim ne s'épuise qu'après s'être nourri. Ainsi vous risquez de manger beaucoup plus que ce dont votre organisme a besoin. La règle serait de s'alimenter après que la sensation de faim ait été surmontée. Le but est de réussir à manger la tête reposée et donc d'éviter les troubles digestifs comme les ballonnements et les douleurs gastriques. Les médecins recommandent de surseoir au jeûne en cas de maladies tels le diabète de type 1 ou insulinodépendant, l'insuffisance cardiaque, l'insuffisance rénale, l'ulcère gastrique, l'insuffisance respiratoire sévère, l'hépatite évolutive, la tuberculose. Pour le diabète de type 2 ou non insulinodépendant, on peut jeûner si et seulement si son diabète est équilibré et qu'on n'ait eu aucune complication les trois derniers mois précédant le jeûne. Ces abstentions ne peuvent être valables et autorisées que si elles sont recommandées par un médecin. Des précautions sont souvent observées lors des grandes chaleurs même en dehors du Ramadhan où les besoins du corps sont importants. On recommande ainsi de faire moins d'efforts ou modérément du sport, d'éviter les pics de chaleur, les périodes de la journée où l'organisme a très peu de carburant. Au niveau cardiaque, le cœur est au repos, la fréquence de ses battements diminue, ses besoins en oxygène sont moins importants, il est moins fatigué. Les vaisseaux sont de meilleure qualité s'adaptant plus facilement à l'effort et sont plus résistants au vieillissement. Au cours du jeûne, la personne commence par consommer le sucre présent dans son corps : le sucre du foie puis celui des muscles et ensuite l'organisme passe aux graisses. Ces derniers vont être utilisées comme source d'énergie et donc, fondre jusqu'à ce que la personne puisse s'alimenter à nouveau. On distingue deux phases dans le jeûne : une phase d'adaptation et une autre d'équilibre. La première dure à peu près 10 jours. C'est généralement celle qui est susceptible de poser des problèmes. Normal, car notre organisme passe brusquement de son régime habituel à un régime de rigueur ! Mais franchi ce cap, notre corps s'habitue. D'une certaine façon, il s'équilibre automatiquement. La conséquence est une perte de poids inévitable qui découle du processus de nettoyage de l'organisme. Ne vous inquiétez pas, elle n'est pas dangereuse. En fait, elle ne se produit pas aux dépens des tissus vitaux. Seules les substances superflues sont brûlées par notre organisme. Notamment les graisses et les déchets. L'adaptation du corps s'effectue sur le tissu adipeux, autrement dit, sur le tissu gras. Ce dernier constitue la réserve d'énergie de l'organisme. Il va donc s'adapter en fonction des besoins de la journée. Que font l'intestin, le foie, les reins, les poumons et la peau pendant le jeûne ? L'intestin s'immobilise presque, il reçoit moins de sels biliaires ; le foie, lui, ne reçoit plus de toxines alimentaires à neutraliser mais filtre toujours le sang et libère sa bile et les déchets métaboliques déversés par la muqueuse intestinale. Les reins filtrent toujours le sang. Les poumons continuent leur travail d'échange gazeux, et participent mieux au travail d'oxydation des surcharges. Enfin, la peau reçoit une grande quantité de poison à gérer, d'où l'augmentation des odeurs corporelles.