L'Algérie a demandé au gouvernement français des précisions sur les propos attribués par les médias français au président français, François Hollande, sur le rapatriement vers la France des corps de tous les passagers du vol d'Air Algérie AH 5017 reliant Ouagadougou-Alger. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Chérif, a indiqué que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est en contact avec son homologue français, Laurent Fabius, pour déterminer avec précision la position qui a été effectivement adoptée au sujet des propos « attribués » au président français. François Hollande aurait, selon les médias français, annoncé, à l'issue d'une rencontre avec les familles des victimes françaises au Quai d'Orsay, à Paris, que les corps de tous les passagers du vol qui s'est écrasé jeudi au Mali seront ramenés en France. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a rappelé que les deux ministres Lamamra et Fabius se sont directement saisis de cette question dont la clarification devrait intervenir rapidement. A Bamako, le ministre des Transports, Amar Ghoul, a indiqué que l'Algérie ne lésinerait sur aucun moyen technique, humain et matériel pour consolider l'action devant mener à la bonne gestion du dossier du crash. « Je suis porteur d'un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que l'Algérie ne lésinera sur aucun moyen humain, technique pour consolider l'action devant mener à la bonne gestion de ce dossier, en contribuant efficacement avec tous les partenaires des pays concernés dans le cadre de la réglementation », a déclaré Ghoul au terme de l'audience que lui a accordée le président malien, Ibrahim Boubacar Keita. « La gestion de ce dossier devrait être menée dans la sérénité, l'entraide et la coordination ainsi que la fédération des moyens entre les différents partenaires. » Le ministre des Transports devait se rendre, hier, avec son homologue malien sur le lieu du crash à Gossi pour une évaluation et une coordination des efforts en vue d'assurer une bonne gestion de ce dossier. Le Mali s'est, pour sa part, dit concerné autant que l'Algérie par le crash de l'avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie. « Nous sommes concernés autant que vous par le crash de l'avion affrété par Air Algérie, compagnie dont nous connaissons la compétence et la rigueur », a déclaré le président malien Ibrahim Boubakar Keita au terme de l'audience qu'il a accordée au ministre des Transports, Amar Ghoul, envoyé spécial du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, auprès des autorités du Mali et du Burkina Faso suite à ce crash. « Ce qui devra être fait le sera, en partenariat avec les différents pays, notamment l'Algérie, la France et le Burkina Faso, pour élucider les circonstances de cet accident. Nous sommes en contact avec ces différents pays. La coopération internationale est à l'œuvre pour que nous sachions ce qui est advenu de l'appareil », a-t-il précisé.