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Les autorités algériennes à la traîne de la gestion de la crise
118 personnes périssent dans le crash d'un avion d'Air Algérie au Mali
Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2014

Le vol AH 5017 d'Air Algérie reliant Ouagadougou à Alger s'est écrasé jeudi en territoire malien, tuant l'ensemble des passagers à son bord, dont les six membres de l'équipage. L'épave a été retrouvée dans la ville malienne de Gossi, à 500 km de la frontière sud du pays. Durant cette crise, les officiels algériens ont brillé par leur absence, laissant la gestion de cette catastrophe aérienne entre les mains des autorités françaises.
Les 112 passagers et les six membres de l'équipage du vol d'Air Algérie assurant la liaison Alger-Ouagadougou (Burkina Faso) ont tous péri dans le crash survenu 50 minutes seulement après le décollage de l'avion, un McDonnell Douglas MD83, affrété auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair. Il a disparu des écrans radar dès 1h jeudi. Les débris de l'appareil n'ont été repérés que jeudi soir par l'armée burkinabé, près de la frontière dans la zone malienne de Gossi, au sud-ouest de Gao, une ville du Mali.
Tôt dans la matinée d'hier, les militaires français sont arrivés sur les lieux et ont pris possession de la boîte noire, nécessaire pour connaître les circonstances de l'accident. Dès la disparition de ce vol des écrans radar, une cellule de crise a été installée au niveau de la compagnie Air Algérie, mais aussi au ministère des Affaires étrangères et celui des Transports.
Le vol AH 5017 devait atterrir à Alger jeudi vers 5h GMT, mais rien. La nouvelle de la disparition avec à son bord 116 personnes de 13 nationalités différentes – à savoir 51 Français, dont une famille de sept personnes, les parents, quatre enfants et un neveu, 24 Burkinabés, 8 Libanais, 6 Algériens, 6 Espagnols (les membres de l'équipage), 5 Canadiens (dont 4 membres d'une même famille) 4 Allemands , 2 Luxembourgeois, 1 Belge, 1 Camerounais, 1 Egyptien, 1 Malien, 1 Nigérien, 1 Roumain, 1 Suisse, 1 Ukrainien – a fait le tour du monde, avant que du côté algérien, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, affirme, en fin de matinée, que «l'avion a disparu à Gao, à 500 km de la frontière algérienne» en évoquant d'éventuelles victimes.
Un peu plus tard, le président français annonçait, à la sortie de la réunion de la cellule de crise qu'il préside, le report sine die de ses déplacements dans l'océan Indien. Il a déclaré : «Tout laisse à penser que cet avion s'est écrasé et j'ai décidé de mobiliser tous les moyens pour le retrouver.» Lui emboîtant le pas, son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dit n'exclure aucune hypothèse : «La seule chose que nous sachions de manière certaine, c'est l'alerte météo.»
Au même moment, le ministre algérien des Transports, Amar Ghoul anime une conférence de presse à l'aéroport Houari Boumediène à Alger, où une cellule de crise a été installée. Il parle surtout de la «disparition» de l'avion et évoque la localisation «non confirmée» des débris de l'appareil. Il demande aux familles d'être courageuses et patientes. Au Burkina Faso, le gouvernement a décrété deux jours de deuil national, alors que des hélicoptères (burkinabés) balaient la zone frontalière avec le Mali. Moins d'une heure après, il annonce avoir localisé l'épave à 50 km au nord de la frontière du Burkina Faso, dans la zone malienne de Gossi. A minuit, les premiers militaires français sont sur le site du crash et, une heure après, un communiqué de la présidence française confirme que l'épave a été localisée dans la région de Gossi dans un état de désintégration.
Plus de 12 heures entre la «disparition» de Ghoul et le crash de Lamamra
En France, le président François Hollande et plusieurs de ses ministres sont sur le qui-vive. Leurs déclarations se multiplient pour informer leur opinion publique des moindres détails. Tard dans la soirée, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, profitant d'une conférence de presse sur le dialogue intermalien, qui se tient à Alger depuis plusieurs jours, parle de crash. Il affirme que les débris de l'appareil ont été repérés grâce «aux autorités espagnoles, maliennes, burkinabés, françaises» mais aussi, a-t-il souligné, «à certains groupes maliens se trouvant à Alger».
Quelques heures plus tard, un contingent d'une centaine de militaires français se trouvant au nord du Mali est dépêché sur les lieux du crash par route, «pour sécuriser le site et recueillir des éléments utiles à l'enquête, ainsi que les corps des passagers». Durant cette même nuit, Fleur Pellerin, secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, arrive à Ouagadougou en attendant d'aller sur les lieux du crash, alors que le Premier ministre burkinabé, Luc Adolphe Tiao, annonce l'envoi d'équipes (burkinabés) à Gossi, «pour contribuer» à la recherche des corps de ses compatriotes.
Durant toute la nuit, rien n'a filtré des autorités algériennes. Le PDG de la compagnie Air Algérie a brillé par son absence. Le crash est totalement géré par les autorités françaises. Dès 9h jeudi, François Hollande présidait une réunion avec son Premier ministre Manuel Valls et les ministres Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense), Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Frédéric Cuvillier (Transports), à l'issue de laquelle il rend public un communiqué dans lequel il exprime sa «solidarité avec les familles des victimes» et décide de «rester à Paris tout le temps nécessaire», reportant sine die ses déplacements prévus vendredi et dimanche. Il a été le premier responsable à avoir évoqué, jeudi avant même Ramtane Lamamra, notre ministre des Affaires étrangères, en déclarant : «Tout laisse penser que cet avion s'est écrasé.»
Selon lui, l'équipage espagnol a signalé qu'il changeait de route en raison de conditions météo particulièrement difficiles. Son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, n'est pas aussi tranchant. Il dit «n'exclure aucune hypothèse avant d'avoir tous les éléments». D'emblée, une enquête judiciaire pour «homicide involontaire» est ouverte à Paris. Fleur Pellerin, secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, arrive dans la soirée de jeudi à Ouagadougou.
Elle affirme : «D'après les enquêtes menées à la fois par les autorités burkinabé et par ce que nous savons côté français, il n'y avait pas de personne suspecte parmi celles enregistrées à bord. Mais pour avoir des certitudes, il faudra attendre que l'enquête puisse se dérouler sur place.» A Alger, rien à signaler. Il a fallu attendre la fin de matinée pour que les autorités annoncent un deuil national de trois jours et que Amar Ghoul, Ramtane Lamamra et le ministre de la Communication, Hamid Grine, rompent le silence.
Dans une conférence de presse conjointe, animée à l'aéroport d'Alger où une cellule de crise a été installée, ils annoncent la récupération d'une des deux boîtes noires par les équipes de recherche, mais aussi la mort de l'ensemble des passagers à bord de l'appareil. Mieux, Hamid Grine se permet d'appeler les journalistes à éviter «la manipulation» tant que, dit-il, «les conclusions de l'enquête ne sont pas connues».
Au même moment, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ordonne aux responsables des entreprises et institutions publiques de mettre les drapeaux en berne et Amar Ghoul s'apprête à s'envoler pour Bamako. Les images de l'appareil désintégré font le tour du monde. Prises par des soldats burkinabés, elles montrent des débris métalliques difficilement identifiables éparpillés. Selon le Premier ministre burkinabé, l'avion «s'est éparpillé en mille morceaux». Et de préciser : «Nous ne sommes même pas certains que nous puissions reconstituer les corps, tellement les morceaux sont émiettés.» Il indique que Blaise Compaoré, son président, devra se rendre sur les lieux avec le chef de l'Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita, et les autorités françaises, sans donner plus de détails.
Durant tous les évènements liés à ce crash, l'Algérie était pratiquement invisible. Pourtant, l'accident concerne la compagnie algérienne Air Algérie et la société espagnole de leasing Swiftair, auprès de laquelle l'appareil a été affrété. Quelle direction prendra la boîte noire retrouvée sur les lieux du crash par les militaires français ? Va-t-elle être remise à l'Algérie ou prendra-t-elle la destination de la France, sous prétexte que la moitié des victimes sont françaises ?


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