L'amérique latine, qualifiée longtemps comme l'arrière-cour des Etats-Unis, sauve l'honneur de la « communauté internationale » à Ghaza. Réagissant comme un bloc, elle offre un soutien unanime aux Palestiniens. Le Chili, l'Equateur, le Brésil, le Pérou, le Salvador, le Costa Rica ont rappelé leurs ambassadeurs en Israël « pour consultations urgentes ». Mardi, le Pérou et le Chili, politiquement éloignés du Venezuela et de la Bolivie qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'entité sioniste en 2009 ou le Nicaragua en 2010, ont manifesté leur « indignation » face à l'escalade des opérations militaires israéliennes, présentée comme un « châtiment collectif ». Comme le Salvador auparavant, ils ont demandé à Israël de respecter les « normes fondamentales du droit international ». L'Uruguay, le Paraguay et l'Argentine, le pays qui compte la plus importante communauté juive dans la région, ont mis à profit une réunion au sommet du Mercosur, organisée la semaine passée à Caracas, pour appeler l'ONU à prendre en toute urgence des mesures concrètes pour forcer Israël à mettre fin au carnage. Comme la Bolivie, Cuba, le Venezuela, l'Equateur, ils exigent l'application des résolutions de l'ONU et rappellent que seule la mise en place d'un « Etat palestinien libre, souverain et indépendant » peut garantir une paix durable. Certains, comme le président bolivien Evo Morales et le cubain Raúl Castro, qui ont « la Palestine dans le cœur », veulent « juger les responsables » du « génocide ». Le gouvernement de Benyamin Netanyahu qui ne peut compter en Amérique latine que sur la Colombie qui écarte pour l'heure tout rappel de son ambassadeur en Israël, se déclare « profondément déçu ». Pis, il a osé qualifier la réaction de l'Amérique latine « d'encouragement » au... terrorisme !