Quelques heures après la Bolivie, le gouvernement du Venezuela a rompu ses relations diplomatiques avec Israël, hier, mercredi, pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza. Caracas a justifié sa décision, «face à la persécution inhumaine du peuple palestinien, dirigée par les autorités d'Israël», selon le texte du M.A.E. «Israël a refusé de tenir compte, systématiquement, des appels des Nations unies, violant de manière répétée et honteuse les résolutions approuvées par l'ONU», selon le communiqué, qui ajoute qu'Israël s'écarte, de plus en plus du droit international. Peu auparavant, le président bolivien, Evo Morales, avait annoncé que son pays rompait ses relations diplomatiques avec Israël, en signe de protestation contre l'offensive menée à Gaza, une semaine après l'expulsion de l'ambassadeur israélien de Caracas par son homologue vénézuélien. «Je veux annoncer que la Bolivie, face à des faits graves d'atteinte à la vie et à l'humanité, rompt ses relations diplomatiques avec Israël», avait déclaré le président socialiste. Morales a également annoncé son intention d'accuser Israël devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour crimes de «lèse humanité» commis contre le peuple palestinien. Le 6 janvier dernier, le gouvernement de Caracas avait expulsé l'ambassadeur d'Israël pour protester contre l'offensive militaire de son pays. Le président vénézuélien avait considéré cette expulsion comme un «acte de dignité», lequel lui a valu les éloges du Hamas. Chef de file de la gauche radicale en Amérique latine et allié d'Evo Morales, le président Chavez avait fustigé l'offensive terrestre à Gaza, qualifiant l'Etat hébreu d'«assassin» et de «génocidaire».